Fréquence des accidents à Mambia (Kindia) : des responsables locaux tirent la sonnette d’alarme

Thierno Oury Diallo, président de la délégation spéciale Mambia

Suite à l’augmentation alarmante des accidents de circulation sur la route nationale N1, particulièrement dans la sous-préfecture de Mambia, à environ 45 kilomètres de la ville de u chef-lieu de la préfecture de Kindia, les autorités locales sollicitent une intervention urgente des autorités compétentes. Ces accidents, de plus en plus fréquents, ont causé de nombreuses victimes et d’importants dégâts matériels, plongeant plusieurs familles dans le deuil et perturbant gravement la vie des résidents. Dans une interview accordée à l’envoyé spécial de Guineematin.com, les responsables de la commune rurale tirent la sonnette d’alarme.

Labilé Loua, secrétaire général de la CR de Mambia

Labilé Loua, secrétaire général de la CR de Mambia, a porté la voix des populations. « Nous avons demandé aux autorités compétentes de nous aider à installer des ralentisseurs. Depuis le début de l’année 2024, il y a eu un nombre préoccupant d’accidents sur le tronçon de Labota à Gbinkilin, avec plus de vingt morts à déplorer. À chaque incident, on constate la présence de 2, 3, voire 5 victimes. Par exemple, jeudi à 6 heures, un accident a eu lieu ici ; un citoyen nommé Fodé Camara, du secteur Mambia centre, a été percuté par une voiture qui ne s’est même pas arrêtée », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Labilé Loua déplore la jeunesse de certains conducteurs de camions-remorques, insouciants dans la circulation. « Les chauffeurs d’aujourd’hui sont souvent inexpérimentés. Il est déplorable de voir des camions-remorques conduits par des jeunes. Où apprennent-ils à conduire ? Dès que leur père ou leur oncle a de l’argent, il achète un camion, le remet au jeune et paie pour lui un permis. Les autorités locales et nationales doivent réguler qui est apte à conduire. Sans une telle régulation, les accidents continueront. La route est étroite ; il est essentiel de rouler lentement. Le service en charge de la délivrance des permis doit revoir les critères d’obtention. Autrefois, on devait apprendre à conduire pendant cinq ans, voire plus, pour obtenir un permis. Aujourd’hui, il suffit d’acheter un véhicule pour commencer à conduire le lendemain. Nous demandons donc aux autorités d’installer des ralentisseurs pour notre sécurité », a t-il indiqué.

Thierno Oury Diallo, président de la délégation spéciale Mambia

Pour sa part, Thierno Oury Diallo, président de la délégation spéciale de Mambia, a plaidé auprès du gouvernement pour l’installation de ralentisseurs dans la région, en soulignant également des problèmes d’insécurité. « Nous demandons au gouvernement d’installer des ralentisseurs de vitesse de Labota à Gbinkilin. De nombreux accidents se produisent dans cette zone. Lorsqu’un accident survient, les autorités sont souvent très éloignées. Nous devons systématiquement passer par le préfet, qui informe à son tour le colonel, entraînant ainsi des retards importants. Il y avait une brigade mobile à Mambia ; nous demandons son retour pour réduire l’insécurité dans notre région. Il y a également des braquages fréquents vers la descente de Labota. Bien que nous ayons une gendarmerie, elle ne dispose que de deux agents, sans moyens de déplacement ni d’équipements adéquats », a fait savoir le président de la délégation spéciale de Mambia, Thierno Oury Diallo.

De retour de Mambia, Amadou Baïlo Batouala Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : 628 516 796

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