Sous la menace constante d’un déguerpissement Kouriah (dans la préfecture de Coyah), les vendeurs de bétails au quartier Aviation militaire (dans la commune de Matoto) vivent dans une angoisse permanente qui trouble leurs activités. Leur espace a déjà été largement absorbé par les autorités. Ils sont actuellement embrigadés dans une petite surface avec leurs bœufs. Et, ils se demandent à quel saint se vouer pour retrouver la tranquillité et la sérénité dont ils jouissaient.
Au micro de Guineematin.com ce mardi, 20 août 2024, Alsény Koin Diallo, un des responsables de ce parc à bétail, a souhaité que l’Etat leur octroie un espace plus grand.
« Nous demandons à l’Etat de nous aider à avoir un endroit plus vaste, un endroit qui peut rassembler beaucoup d’animaux et des clients. Lorsqu’on était à la base militaire, là où ils nous ont déplacés, plus de mille personnes pouvaient se rassembler sur les lieux. C’était vaste. Ils nous ont déplacés, ils ont clôturé l’endroit, mais on ne voit rien comme travail réalisé sur place. Maintenant là où nous sommes actuellement, le lieu est restreint, ça ne rassemble pas beaucoup de monde. Si l’Etat arrive à penser à nous, pour nous aider à récupérer le lieu, nous aussi on fera tout pour assurer la sécurité des lieux afin de bien faire notre travail et satisfaire la population. C’est pourquoi je réitère encore la demande pour dire à l’Etat qu’il n’a qu’à penser à nous pour nous aider à avoir un espace beaucoup plus large et plus sécurisant », a-t-il sollicité.
Alsény Diallo précise que depuis qu’ils ont été déplacés, plusieurs promesses leur ont été faites par les autorités, mais jusqu’à présent le problème n’est pas résolu.
« Les autorités nous ont enlevés sur les lieux. Nous avons plaidé et d’autres personnes de bonne volonté nous ont gardé à côté en attendant qu’on trouve une autre place. Mais ce qu’on a à dire à l’Etat, notre business est lié à l’élevage. C’est le marché des moutons, des chèvres, des bœufs. Nous faisons ce business pour servir la population. Nous ne sommes pas là pour effectuer des travaux liés à des intérêts personnels seulement. Donc, quand ils nous disent que tous les bétails seront vendus à Kouriah, c’est-à-dire en dehors de Conakry, beaucoup de gens vont souffrir. Si tu as besoin par exemple d’un mouton qui coûte 800 mille francs guinéens, et pour acheter ça il te faut aller jusqu’à la préfecture de Coyah et revenir à Kaloum, je pense que cela va jouer sur la personne, surtout si les moyens sont limités. C’est pourquoi nous nous demandons à l’Etat de penser à nous. Parce que depuis qu’on nous a déplacés là-bas, ça fait un an. Et depuis ça, on a fait assez de démarches, et nous avons obtenu beaucoup de promesses, mais jusqu’à présent le problème n’est pas résolu », a-t-il mentionné.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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