Variole du singe à Koundara ? Les précisions de Dr Ibrahina Sory Bah, médecin épidémiologiste

Les populations peuvent retenir leur souffle. L’alerte lancée sur une probable présence de la maladie Mpox ou la variole du singe qui fait des ravages en RD Congo, s’est révélée fausse.

Le 16 août 2024, les autorités, saisie d’une alerte d’un agent de l’OMS, se sont penchées sur la question en saisissant les services sanitaires de la préfecture de Koundara, d’où est partie l’information.

Joint au téléphone par Guineematin.com ce mardi, 20 août 2024, Dr Ibrahina Sory Bah, médecin épidémiologiste à l’hôpital préfectoral de Koundara, dément l’existence de la maladie et rassure les populations des dispositions prises par les services de cet hôpital.

« En fait, nous n’avons pas reçu de cas de variole du singe chez nous. Nous avons reçu une alerte verbale venant de l’Inspection régionale de Boké. Cette alerte, venue du niveau central, était en rapport avec l’éruption cutanée constatée sur un enfant dans un des quartiers de la commune urbaine de Koundara. Comme l’enfant avait des boutons cutanés et il y avait d’autres enfants qui présentaient des gales communes, les gens suspectent la présence de Mpox. Saisi par l’Inspection régionale de santé de Boké, notre service a déployé une équipe pour constater et prendre les dispositions qui s’imposent. C’était le 16 août 2024. L’enfant en question avait des éruptions cutanées et avait été déjà consulté par l’hôpital préfectoral. Cet enfant est dans la famille d’un agent des Nations Unies qui évolue dans le domaine de la santé. C’est elle qui aurait remonté l’information au plus haut niveau à travers l’OMS qui, à son tour, a appelé le niveau central. Le constat et les diagnostics réalisés ont exclu la présence de Mpox. L’enfant avait duré avec ces boutons. C’était un cas d’hypodermique », a expliqué le médecin qui soutient qu’un rapport a même été établi dès le 17 août pour l’occasion et expédié en direction des services concernés.

A rappeler que la mpox est provoquée par le virus de la variole du singe, un orthopoxvirus structurellement apparenté au virus de la variole. Les patients présentent initialement une éruption vésiculaire ou pustuleuse qui peut être douloureuse et souvent de la fièvre, une sensation de malaise et une lymphadénopathie. Elle est contagieuse et peut-être causée par un virus se transmettant particulièrement par voie sexuelle notamment entre des hommes (homo sexuels).

En Afrique depuis son apparition en juillet dernier, elle a causé le décès de plus 500 personnes. Et vue sa propagation à travers le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence sanitaire, toujours en vigueur.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 62808 98 45

Facebook Comments Box