Le début du contrôle pour les permis de conduire biométriques et les nouvelles cartes grises des véhicules est annoncé pour le 31 août 2024. L’approche de cette date fatidique fait naître des inquiétudes chez bon nombre de conducteurs de véhicules, notamment les chauffeurs de taxis. Certains d’entre eux, interrogés ce mercredi, 21 août 2024, ont exprimé leurs inquiétudes et sollicité le report de la date butoir, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
À partir du 1er Septembre 2024, les contrôles et verbalisations vont commencer en ce qui concerne les permis de conduire biométriques et les nouvelles plaques d’immatriculation des engins roulants.
Malgré l’accord trouvé entre la faîtière patronale et le syndicat des transporteurs routiers de Guinée sur les permis de conduire biométriques et des cartes grises depuis le 04 août 2023, certains transporteurs peinent encore à se procurer de ces documents administratifs. C’est le cas de Morlaye Bilal Kaba, chauffeur, qui dit ne pas avoir encore les moyens pour trouver les documents. Il sollicite un report de la date butoir.
« Aujourd’hui, nous sommes là à propos du permis, mais actuellement les gens souffrent. Il n’y a pas de travail. On n’a pas de moyens parce qu’on ne travaille pas. Si les autorités peuvent nous donner un peu de temps pour qu’on puissent avoir l’argent, ça va beaucoup nous aider », a-t-il dit.
Même son de cloche chez Thierno Amadou Diallo, chauffeur de profession, qui se plaint aussi et demande au gouvernement de repousser la date.
« Pour ce qui est des permis, on a compris. C’est obligatoire. En tant que chauffeur, on doit chercher le permis. Mais, qu’ils nous aident s’ils ne peuvent pas diminuer un peu pour nous, c’est de repousser la date au moins pour qu’on se prépare. Parce que s’ils nous fatiguent sur la route, ça va être très difficile pour nous. Un ami peut te donner un véhicule pour aller, mais c’est la dépense seulement tu vas gagner. Donc, qu’ils nous aident à repousser la date. Nous savons que si tu as ça, tu seras en liberté », a-t-il indiqué
Pour sa part, Mamadou Bhoye Diallo, chauffeur, estime que le montant demandé est trop. Il sollicite la diminution du nombre de brigades mobile de la gendarmerie sur la route.
« Nous demandons au gouvernement de nous aider. S’ils disent que le permis est à 1 million et quelques, c’est un peu dur pour nous. On se débrouille. Ils doivent beaucoup diminuer pour nous. Nous demandons qu’ils diminuent les brigades mobiles sur la route. Il y a des attaques, mais ils ne surveillent pas, c’est seulement pour l’argent qu’ils sont sur la route. Quand on verse de l’argent, c’est fini », a-t-il souligné.
De son côté, Alpha Abdoulaye Bangoura, donne des conseils aux chauffeurs et leur demande d’être en règle.
« Ce que je vais demander à mes amis chauffeur, d’ailleurs on ne peut pas être chauffeur sans permis, on sait que l’état de nos routes n’est pas bon. Mais, je vais conseiller à mes amis de chercher les permis. C’est très important, parce que quand tu entends un chauffeur, c’est cela. Si tu n’as pas de permis, c’est que tu n’es pas chauffeur. On ne prend pas le permis pour l’état de la route, on le fait pour soi-même. Donc, je vais demander à mes amis de chercher le permis. Je vais dire à mes amis de se mettre en règle, il ne faut pas regarder la conjoncture. J’ai pris le permis, c’était à 1 million 750 mille GNF, la plaque à 2 millions 500 mille GNF avec la vignette », a-t-il indiqué.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
Tél : 624693333