Expulsions de migrants vers le Niger : l’Algérie conduit plus de 2000 personnes (dont au moins 204 Guinéens) à Assamaka en moins de 2 semaines

Migrants conduits par l'Algérie à Assamaka

Les expulsions massives et violentes de migrants d’Algérie vers le Niger s’accentuent malgré les dénonciations des ONGs et autres organismes de défense des droits humains. En moins de deux semaines, du 1er au 12 août dernier, au moins 2075 migrants ont été conduits au point zéro (en plein désert), à la frontière entre l’Algérie et le Niger. Et parmi ces migrants figurent au moins 204 Guinéens. Ils sont arrivés à la ville nigérienne d’Assamaka. Ils sont venus exténués et dépourvus d’eau et de nourriture.

L’alerte a été donnée hier, mercredi 21 août 2024, par Alamephone Sahara (APS). Cette structure humanitaire révèle que ces migrants ont été victimes de violences de la part de la police algérienne.

“Au cours des 12 premiers jours du mois d’août, 2.075 personnes ont été expulsées d’Algérie vers le Niger par des voies officielles et non officielles. Ce sont encore 2.075 personnes qui ont subi des violences de la part des forces de police algériennes, qui ont été dépouillées de leurs biens et qui arrivent les mains vides, épuisées et désorientées dans la ville frontalière nigérienne d’Assamaka ou au « point zéro » en plein désert”, a déploré l’APS.

Dans cet effectif de migrants expulsés, la majorité (plus de 900) est composée de citoyens nigériens. Les autres sont des ressortissants d’autres pays comme le Nigéria, la Gambie, le Mali, le Cameroun, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso et la Guinée.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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