En grève depuis une semaine pour réclamer le paiement de leurs salaires du mois de juillet dernier, les travailleurs d’Albayrak transport broient toujours le noir. Aucun kopeck ne leur a encore été versé par leur employeur. Leur sort reste suspendu aux promesses du gouvernement guinéen. Ce dernier, à travers le ministère des transports, s’est engagé à tout mettre en œuvre pour régler au très vite cette situation.
Au téléphone de Guineematin.com ce vendredi, 23 août 2024, Ibrahima Bah, membre du bureau syndical de la société Albayrak transport et chargé de la formation des ouvriers et de la coopérative, a évoqué la “galère” qu’il traverse avec ses collègues pendant ce débrayage.
« Il y a déjà eu 3 rencontres avec les autorités concernées notamment le ministère des transports. On a fait 2 réunions avec le ministère des transports et la troisième avec le ministère du travail. En ce qui concerne la négociation, pour le moment, on peut dire Alhamdoulillah. On a entendu quelque chose qui nous a soulagés aux oreilles. Monsieur Savané, directeur général adjoint Alport Conakry, nous a dit que le dossier se trouve au niveau du ministère des Finances, qu’ils vont tout faire pour nous payer. Ils avaient voulu nous demander de recommencer le travail avant la paie. On leur a fait comprendre qu’on ne peut pas dire aux travailleurs de recommencer le travail actuellement pendant qu’ils ont faim. Donc, ils nous ont dit qu’ils vont nous payer dans ces jours à venir. Nous sommes là, on attend la paie. Dès qu’on nous paie, nous allons recommencer le travail. Pour le moment, on ne peut pas rassembler les travailleurs. Il y a la galère. Jusqu’à présent, on ne nous a pas payé. Ils nous ont promis de nous payer quand la finance va s’acquitter du dossier de Albayrak », a-t-il indiqué.
Connaissant la souffrance de la population guinéenne à cause du stationnement des bus, Ibrahima Bah demande pardon à leurs clients.
« Les bus sont garés. Nous savons que la population souffre, parce que quand vous regardez, le tronçon du bus coûte 1000 francs. Les autres bus et les minibus, c’est 1500 francs le tronçon. On sait que nos bus soulagent la population. Nous leur demandons pardon, ce n’est pas notre faute. Nous aussi, c’est quand on nous paie qu’on pourra faire notre service. Sans ça, nous ne pourrons pas faire de service. Nous demandons au Président, le Général Mamadi Doumbouya, de donner la priorité à Albayrak. Car si vous voyez que cette société a pu payer les salaires des travailleurs, faire l’entretien des bus, l’achat des pièces, du carburant pendant 2 ans sans que le gouvernement ne soit dérangé, c’est parce que la société a les moyens. Je suis convaincu que quand il y aura de nouveaux bus, Albayrak pourra rester longtemps avec tous les travailleurs sans que le gouvernement ne soit dérangé. C’est pour cette raison que nous nous voulons la continuité de la société Albayrak », a-t-il expliqué.
Boubacar Diallo pour Guineematin.com