Route Yalenzou-N’Zao (N’Zérékoré) : les usagers entre souffrances et déception

Etat de la route Yalenzou-N’Zao (N’Zérékoré)

La route reliant la commune rurale de Yalenzou au district de N’Zao, dans la préfecture de N’Zérékoré, est en état de dégradation très avancé. Distant seulement de 8 km, le parcours de ce tronçon en cette période hivernale relève d’un parcours du combattant. L’acheminement des produits agricoles vers le marché de N’zérékoré est sérieusement impacté, créant la désolation chez les usagers qui appellent les autorités à l’aide, rapporte l’équipe de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Des usagers de ce tronçon, interrogés ce mercredi, 21 août 2024, racontent leur calvaire.

Trouvé sur la route en train de réparer son véhicule après y avoir passé deux jours, le jeune apprenti-chauffeur Dieudonné Kéléba se plaint du mauvais état de cette route.

Dieudonné Kéléba, apprenti-chauffeur

« Notre véhicule s’est gâté sur cette route. C’est l’une des pièces qui est gâtée. Mon maître est parti à N’Zérékoré pour la changer. C’est hier soir, en partance vers Nzérékoré, que la voiture est tombée en panne. C’est à cause du mauvais état de la route que nous sommes en panne. La route est complètement dégradée. Quand nous circulons ici, ça agit sur nous, ça nous fait vraiment mal. Cela fait que nos voitures tombent régulièrement en panne. Les aubergines et tomates que nous transportons à N’Zérékoré pourrissent avec nous dans le véhicule. Nous sommes là depuis hier soir, mais jusqu’à présent, ça ne va pas. Nous voulons que les autorités nous aident à bitumer cette route. Yalenzou est une sous-préfecture qui fait directement frontière au Libéria. Pour cela, il faut que la route soit en bon état, sinon ça nous fatigue », a dit le jeune apprenti.

Plus loin, Cécé Henry Kolié, un autre conducteur de taxi-moto sur cette route, évoque les mêmes réalités.

Cécé Henry Kolié, conducteur de taxi-moto

« En quittant N’Zérékoré pour la sous-préfecture de Yalenzou, la route est très mauvaise. En circulant sur cette route, il y a des parties où se trouvent des trous. Il y a aussi des parties où on trouve des fossés, si tu ne fais pas attention, ce n’est pas bon. De N’Zao jusqu’à Yalenzou, ça vaut au moins une distance de 8 km. Si la route est bonne, on peut la parcourir en une durée de 30 à 40 minutes. Mais avec ce mauvais état en cette période des pluies, on fait souvent 1h30 à 1h40 minutes. En venant de Yalenzou tout de suite, on est tombé à cause de la boue. Je remercie nos cohabitants qui sont au village, qui nous aident à défricher les abords de la route pour mettre les résidus de charbon sur la route. Maintenant, je demande à l’Etat de nous envoyer des machines pour gratter au moins notre route », a-t-il lancé.

Même son de cloche chez Alexis Gbilimy, conducteur de taxi-moto, qui sollicite l’aide du gouvernement à bitumer cette route.

Alexis Gbilimy, conducteur de taxi-moto

« L’état de la route de N’Zao jusqu’à Yalenzou est très mauvais. Nous souffrons à l’heure-là, même la conduite est difficile. Les véhicules ne peuvent pas circuler normalement sur cette route. On rencontre des difficultés à cause de l’état de la route. Il y a beaucoup de boue sur la route. Elle est complètement gâtée. Ça fait plus de quatre (4) ans qu’ils n’y a pas eu de machine sur cette route-là. Tout à l’heure, il y a l’un de nos motards qui était tombé sur la route, et on était en train de le soulever. Nous demandons au gouvernement de nous aider à bitumer notre route. C’est nous qui servons N’Zérékoré en eau potable, et voilà que l’état de notre route est très mauvais. Cette route est beaucoup pratiquée car elle mène jusqu’à la frontière du Libéria… »

De retour de Yalenzou, Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua, Aimé Marie Loua et Alain Lamah pour Guineematin.com.

Tel : 620. 16. 68. 16

Facebook Comments Box