La circulation routière connaît une paralysie ce lundi, 26 août 2024, à Dabola affectant aussi bien le transport urbain que celui interurbain. Les activités commerciales ont été sérieusement perturbées, avec des marchands et des citoyens incapables de se déplacer pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. Cette situation est due à un mouvement de protestation lancé par les conducteurs de taxis-motos et de véhicules, qui ont mis leurs engins à l’arrêt en signe de mécontentement. Ils dénoncent la cherté des prix des cartes grises et des permis de conduire dont la date butoir pour le début de la verbalisation démarre le 1er septembre 2024, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Selon les conducteurs, les coûts élevés des permis de conduire et des cartes grises les poussent à suspendre leurs activités. Le syndicat des transports de la CNTG, représenté par Oumar Barry, a exprimé les frustrations des chauffeurs et lancé un appel aux autorités de la Transition pour une intervention rapide.
« Aujourd’hui, nous avons demandé à tous les chauffeurs de taxis-motos et de véhicules de mettre leurs engins à l’arrêt pour demander à l’État de réduire le prix des permis et des plaques d’immatriculation. Nos chauffeurs souffrent actuellement ; de Conakry à Dabola, il y a beaucoup de barrages avec des agents de sécurité. Nous savons qu’ils sont là pour nous, mais ils exigent trop d’argent. À certains endroits, nous payons 50 000 GNF, ailleurs 20 000 GNF, selon leur humeur. Nous prions l’État de réduire les frais des permis de conduire et des plaques », a déclaré Thierno Oumar Barry.
Mamadou Djouldé Barry, chef des chauffeurs, partage ce sentiment de frustration. « Nous sommes ici pour réclamer nos droits. Les permis sont chers, les plaques sont chères. Nous voulons que l’État revoit le cas des chauffeurs de taxis-motos et de voitures. Nous les prions de nous venir en aide parce que les voitures ou les motos que nous conduisons ne nous appartiennent pas, et on nous demande de supporter toutes ces dépenses. Ayez pitié de nous », a-t-il lancé.
Il est à noter qu’aucune voiture n’a quitté la ville de Dabola pour le marché hebdomadaire de ce lundi. De même, les rues de la ville sont désertes, sans aucun taximotard ni véhicule en circulation.
Depuis Dabola, Mamadou Bella Barry pour Guineematin.com
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