L’avant-projet de la nouvelle constitution présenté par le Conseil National de la Transition (CNT) est encore loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique guinéenne. Ce texte de 205 articles était au cœur d’une conférence de presse de l’Union sacrée des forces vives de Guinée ce mardi, 27 août 2024, à Conakry. Cette structure a notamment brandi une déclaration contenant un chapelet de recommandations. Visiblement, elle n’est pas prête à faire confiance au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD) pour l’organisation des prochaines élections en Guinée. Elle souhaite plutôt la mise en place d’un “organe transitoire indépendant”, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans sa déclaration, l’Union sacrée des forces vives de Guinée a souhaité que “ le caractère imprescriptible des crimes économiques et financiers” soit inscrit dans le préambule de la nouvelle constitution. Elle a aussi sollicité qu’un statut officiel soit accordé aux langues nationales ; et que le multipartisme et le financement annuel des partis politiques, bien que mentionnée dans la charte des partis politiques, soient garantis comme disposition constitutionnelle. Cette structure veut également que la date de la tenue de toutes les élections soit constitutionnalisée.
“Nous recommandons l’élection à tous les postes sénatoriales ; nous demandons l’abrogation des dispositions de l’article 204 relative aux lois d’amnistie et leur renvoi dans une loi organique ; nous recommandons la mise en place d’un organe transitoire indépendant pour l’organisation des élections pendant la transition en lieu et place du MATD ; introduire les dispositions des articles 46,55 et 65, de la charte de la transition ; encadrer la candidature indépendante sur l’aspect académique et de les limiter aux élections locales”, a écrit l’Union sacrée des forces vives de Guinée.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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