Yomou : fin de cavale pour le présumé assassin de Cécile Haba, sa petite amie enceinte de 5 mois

Remy Maomou, présumé assassin de Cécile Haba

Le jeune Rémy Maomou, présumé assassin de Cécile Haba, une jeune fille enceinte de 5 mois, a été mis aux arrêts au Libéria et ramené en Guinée. C’est le juge de paix de Yomou qui en a fait l’annonce ce lundi, 26 août 2024, expliquant que le présumé assassin est en audition chez le juge d’instruction du tribunal de N’zérékoré. Rémy Maomou a reconnu les faits au micro du correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture de Yomou.

Le jeune Rémy Maomou est accusé d’avoir tué sa petite amie Cécile Haba le lundi, 19 août 2024, dans un champ situé à 5 km du village Kpaghaye avant de prendre la fuite vers le Liberia. Selon nos informations, c’est le moniteur au compte du Haut-commissariat des droits de l’homme de l’ONU à Yomou qui a été saisi par un ami du côté du Libéria le jeudi soir. Ce dernier a aussitôt saisi le juge de paix de Yomou. Une ordonnance de mise à disposition a été établie et la gendarmerie s’est aussitôt mise en route pour sa recherche.

Le juge de paix de Yomou, Sory Keita, interrogé par notre reporter, a expliqué les circonstances de l’arrestation du présumé assassin.

Sory Keita, juge de paix de Yomou

« J’ai été informé de la découverte d’un corps sans vie dans le village de Kpaghaye, non loin de la commune urbaine de Yomou, le mercredi passé. La gendarmerie s’est aussitôt rendue sur les lieux pour les premiers constats. La fille s’appelait Cécile Haba. D’après les enquêtes, il a été dit que c’est le jeune Rémy Maomou qui a fait cet acte et pris la fuite vers le Liberia. La gendarmerie et la population se sont donnés à fond pour sa recherche. Ce n’est que le jeudi soir que nous avons appris l’arrestation du jeune du côté du Libéria. Le matin du vendredi, j’ai réquisitionné la gendarmerie pour sa recherche. Ils ne pouvaient pas passer vers le fleuve puisqu’il n’y pas de pont pour la traversée, il n’y a que des pirogues. La gendarmerie s’est mise en route, mais à cause de l’état de la route Yomou-N’zérékoré, la pick-up de la gendarmerie est tombée en panne. C’est samedi qu’ils ont eu la route, en passant par Iré et Koyamah, des sous-préfectures de Macenta, pour atteindre le Liberia, puisqu’il y avait de l’eau à Yomou, très inondée. De passage, je remercie les autorités et la population du Libéria pour leur bonne collaboration. Sans cette collaboration, ce malfrat n’allait pas être arrêté et mis à la disposition de la justice guinéenne. Il est mis à la disposition du juge d’instruction de N’Zérékoré pour les enquêtes. Et je remercie aussi le moniteur du Haut-commissariat des droits de l’homme basé à Yomou et la population de Yomou pour leur bonne collaboration », a déclaré le juge de paix de Yomou.

Interrogé par notre reporter, le jeune Rémy Maomou, l’assassin présumé de Cécile Haba, explique les faits et les conditions de son arrestation. « Je suis un apprenti scieur et menuisier à Kpaghaye. Cécile Haba était ma petite amie et nous avons passé un bon moment ensemble. Dieu voulant, elle est tombée enceinte de moi et c’était notre premier enfant. Ces derniers moments, Cécile ne m’écoutait plus, elle n’obéissait plus à mes instructions et commissions. Elle refusait d’entretenir des relations sexuelles avec moi maintenant. Tout a commencé par une affaire de torche et de puce Orange Guinée. Elle avait confisqué ma puce parce que j’avais fait perdre sa torche. Je lui ai payé deux torches et elle m’a remis une torche avec sa propre volonté, mais en confisquant toujours la puce Orange. J’ai insisté pour la puce, elle a refusé. Le dimanche soir, j’ai demandé le sexe, elle m’a refusé en me disant qu’elle est fatiguée, sous prétexte qu’elle a travaillé toute la journée. Je me suis dit qu’elle ne m’aime plus. Moi-même, je ne voulais pas la tuer, mais suite à notre lutte, j’ai finalement décidé de la tuer. Mais je regrette mon acte. Quand je l’ai tuée, je me suis lavé et dirigé vers Yomou pour prendre le chemin de Gottoye et traversé le fleuve. J’ai été arrêté au Liberia non loin de Yomou, derrière le fleuve Oulé et conduit à Jojo. J’ai fait 3 jours sans manger du côté du Libéria », a-t-il laissé entendre.

De Yomou, Michel Anas Koné pour Guineematin.com

Tél. : 620 354 792

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