Lors du conseil des ministres du mercredi 28 août 2024, Bamako a formalisé la validation des instances régissant la communauté de destins avec le Burkina et le Niger. C’est sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop que le conseil des ministres a adopté les projets de texte relatifs à la ratification du Traité portant création de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel, adopté à Niamey (le 06 juillet 2024) lors du premier sommet des chefs d’Etat de l’AES. Une session qui a eu lieu au palais présidentiel de Koulouba en présence du Colonel Assimi Goïta, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé au Mali.
Le conseil des ministres a dévoilé que le Mali, le Burkina et le Niger s’engagent à : coopérer en matière de défense et de sécurité pour défendre leur souveraineté et leur intégrité territoriale ; coordonner leurs actions diplomatiques à travers le partage d’une position commune face aux grands enjeux géopolitiques (comme l’actuel désaveu de l’Ukraine) ; coopérer en matière de progrès économique et financier pour réaliser des investissements structurants ; promouvoir l’intégration des Peuples en facilitant la libre circulation des personnes, des biens et des services ainsi que le droit de résidence dans l’espace confédéral ; créer des institutions communes ; interdire toutes mesures coercitives qui impacteraient négativement les populations, la stabilité des Etats et la solidarité entre pays de l’AES…
En outre, les instances de la Confédération aux prises avec la CEDEAO ont été dévoilées. Il s’agit : le Collège des Chefs d’Etat, les Sessions confédérales du Conseil des Ministres et les Sessions confédérales des Parlements.
Il est à préciser que la présidence de la Confédération, actuellement assurée par le Mali, est dirigée à tour de rôle par les Présidents respectifs des Etats confédérés pour un mandat d’un an, non renouvelable, de façon consécutive.
Après cette signature du Mali, qui est le pays dépositaire du Traité, Ouaga et Niamey ne tarderont pas à faire pareil dans les jours suivants.
Keita Idrissa, correspondant de Guineematin.com au Mali