Tribunal de Mafanco : 10 jeunes jugés pour consommation de drogue

Dix jeunes dont l’âge varie entre 18 et 36 ans ont été jugés ce mercredi, 28 août 2024, au tribunal de première instance de Mafanco pour des faits de détention, vente et consommation de la drogue. Parmi ce groupe, 3 prévenus ont été déclarés coupables des faits mis à leur charge et ils ont été condamnés à 12 mois avec sursis. Les 7 autres prévenus ont été renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué à leur égard, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ces derniers temps à Conakry, la consommation des différentes qualités de drogue (chanvre indien, kush…) est devenue récurrente chez les jeunes. Pour endiguer ce fléau qui a tendance à gagner largement le terrain, des patrouilles mixtes sont organisées par les unités de la police et de la gendarmerie dans les différentes communes de la capitale guinéenne. C’est dans ce cadre que des groupes de jeunes guinéens et léonais sont souvent interpellés et conduits devant les juridictions d’instances pour y être jugés. Et, c’est dans ce contexte que 10 jeunes guinéens, tous mis aux arrêts par les agents au cours d’une patrouille mixte et placés sous mandat le 19 août dernier, ont défilé à la barre du tribunal de première instance de Mafanco ce mercredi, 28 août 2024. Ils sont traduits devant ce tribunal pour répondre des faits de détention, vente et consommation de la drogue. Cependant, dans leur déposition, ils plaident tous non coupable des faits mis à leur charge.

« Je ne fume pas, je ne vends pas. Même une simple cigarette, je ne vends pas » a déclaré le prévenu Sory Fatoumata Sewa.

Même argument de défense pour Amara Camara, frigoriste. « Moi j’étais parti acheter une batterie. A mon retour, j’ai trouvé les agents devant notre concession. Ils m’ont fait arrêter en retirant ma batterie que j’avais acheté. Je ne détenais pas de la drogue », a-t-il dit.

De son côté, le staffeur Souleymane Bah plaide non coupable.

« J’étais parti chercher mes transports chez mon maître. Arrivée au niveau du groupe scolaire Souaré sise à Matoto, les agents m’ont interpellé. Moi j’étais de passage, je ne détenais rien », a-t-il lancé.

Mamadou Bobo Bah nie également les faits. « Les agents sont venus me trouver devant le magasin où je travaille. Ils m’ont dit qu’ils sont en patrouille mixte. Ils m’ont mis aux arrêts. Je ne fume pas, je ne vends pas », a-t-il soutenu.

Même son de cloche pour Mohamed Doumbouya. « C’est devant ma porte que les agents sont venus m’interpeller. Je partais à la toilette pour aller me laver. Ils m’ont fouillé, ils n’ont rien trouvé sur moi », s’est-il défendu.

De son côté, Amadou Diallo a reconnu devant le tribunal qu’il « fume du chanvre indien ». Mais, il a précisé qu’il ne détenait rien au moment de son interpellation.

Les autres prévenus, à savoir : Amara Camara, Alhassane Diallo, Oumar Barry, Dine Baldé, ont abondé dans le même sens en plaidant non coupable.

Dans ses réquisitions, le procureur a rappelé que les prévenus Mohamed Doumbouya, Souleymane Bah et Amadou Diallo ont reconnu les faits devant les officiers enquêteurs, même ils se sont inscrits dans une négation systématique à la barre. Ainsi, il a demandé au tribunal de retenir ces 3 prévenus dans les liens de la prévention en les condamnant à 5 mois de prison dont 2 mois avec sursis. Pour les 7 autres prévenus, le parquet requiert de « les renvoyer des fins de la poursuite pour délit non constitué à leur égard ».

En rendant sa décision sur siège, le tribunal a condamné Mohamed Doumbouya, Souleymane Bah, Amadou Diallo a 12 mois assortis de sursis et le paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens, chacun. Les 7 autres prévenus ont été renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué à leur égard.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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