Détention, consommation et vente de chanvre indien : 8 personnes condamnées au Tribunal de Dixinn

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Le tribunal correctionnel de Dixinn a déclaré Souleymane Bah, Amadou Sow, Blaise Christophe Gbamou, Sékou Soumah, Fatoumata Touré, Ibrahima Sory Bangoura, Faya Keléty Tonguino et Adama Hawa Diallo coupables des faits de détention, de vente et de consommation des substances psychotropes. Pour la répression, il a condamné Souleymane Bah, Adama Hawa Diallo et Ibrahima Sory Bangoura à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens, chacun. Cette juridiction a, en outre, condamné Amadou Sow, Blaise Christophe Gbamou, Sékou Soumah, Fatoumata Touré et Faya Keléty Tonguino à 2 mois d’emprisonnement. Elle a aussi ordonné la confiscation et la destruction des 24 sachets de chanvre indien et du ballon de chanvre indien non quantifié placé sous scellé numéro 137/2024 et d’autres objets, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 21 août 2024, ces prévenus ont été interpellés dans les banlieues de la capitale. Ils sont accusés d’avoir détenu, consommé et vendu le chanvre indien.

Dans sa déposition, demoiselle Adama Hawa a reconnu les faits mis à sa charge. « Je reconnais les faits. Je fume, mais je ne vends pas du chanvre indien. Comme je vois les gens fumer, c’est pourquoi je fume aussi. J’ai été arrêtée avec ma copine Oumou chez ma tante. Je regrette aujourd’hui. Je ne vais plus fumer ça. Sinon quand je consomme, je ne ressens absolument rien », a-t-elle narré.

Pour sa part, Fatoumata Touré, apprentie couturière domiciliée à Yattaya T6, a aussi réfuté les charges articulées à son encontre.

« Je ne vends pas, je ne fume pas. Ils m’ont arrêtée dans notre concession simplement comme ça. J’ai été arrêtée un vendredi. Je ne sais pas pourquoi ils m’ont arrêtée, parce qu’ils n’ont rien dit », a-t-elle nié.

Abondant dans le même sens, Ibrahima Sory Bangoura a clamé son innocence.

« Je ne reconnais pas les faits. La fille-là, Fatoumata Touré, est ma nièce. Elle souffre mentalement. J’ai entendu les cris. Les enfants ont fui. Je suis allé dans ma chambre. C’est là-bas que les policiers et les gendarmes m’ont mis aux arrêts. Ils m’ont conduit à la gendarmerie de Sonfonia. Ils m’ont torturé pour que je dise que c’est vrai, mais je n’ai pas dit. Moi, je suis malade. Je souffre du rhumatisme », s’est-il défendu.

Le boulanger, Faya Keléty Tonguino, rejette les faits mis à sa charge et accuse les agents de la police de lui avoir soutiré de l’argent.

« J’étais à la plage de Foulamadina avec des personnes. Ces dernières ont fui. Quand les policiers m’ont trouvé assi seul à Miami City, ils m’ont fouillé. Ils ont pris 900 000 francs guinéens. C’était ma deuxième fois de venir là-bas », a-t-il dit.

Cet autre prévenu, Sékou Soumah, a le même son de cloche.

« Ce n’est pas mon habitude. Je ne reconnais pas les faits. Ce jour, j’étais parti acheter la cigarette dans une boutique. Entre-temps, les agents de BAC 13 sont venus m’arrêter à Sonfonia. Ils ont tout pris sur moi », a-t-il reconnu.

Domicilié à Dabompa, Blaise Christophe Gbamou plaide non coupable.

« Je ne reconnais pas les faits. C’est l’équipe de la patrouille qui m’a arrêté à Sonfonia gare à 16 heures. Je cherchais des passagers pour remplir les tricycles. C’est en ce moment que j’ai été arrêté », a-t-il dit.

En peu de mots, Souleymane Bah a également nié en bloc les accusations articulées contre lui.

« Je ne reconnais pas les faits. Un agent est venu me trouver dans mon tricycle, il m’a dit de les suivre jusqu’à leur unité. En ce moment ses amis étaient à côté. Je n’ai rien fait », a-t-il rejeté.

Amadou Sow consommait les stupéfiants au village. Il soutient avoir abandonné depuis qu’il est venu à Conakry.

« Je ne reconnais pas les faits. J’ai été interpellé à Sonfonia Casse. Ils n’ont pas saisi du chanvre indien sur moi. J’avais de l’argent sur moi, mais les policiers ont tout pris. Même en me voyant, on sent que je ne suis pas un consommateur de drogue. Je ne fume même pas la cigarette depuis que j’ai quitté le village. Je connais des vendeurs de chanvre indien à Sonfonia, à Kokoma, mais je ne fume plus. Lorsque j’étais au village, honnêtement je fumais de la drogue », a-t-il déclaré

Dans ses réquisitions, le procureur Cécé Roger Kolié a demandé au tribunal de condamner Ibrahima Sory Bangoura, Fatoumata Touré, Amadou Sow Souleymane Bah à 6 mois d’emprisonnement. Il a en outre demandé de condamner Faya Keléty Tonguino, Blaise Christophe Gbamou à 3 mois d’emprisonnement et condamné adama Hawa Diallo à un an d’emprisonnement assorti de sursis pour sa bonne foi. Il a ensuite demandé la destruction de la quantité de chanvre saisie.

Présentant ses plaidoiries, l’avocat d’Ibrahima Sory Bangoura et de Fatoumata Touré a demandé au tribunal de rejeter les réquisitions du parquet qui, selon lui, est en manque de preuve.

Finalement, le tribunal correctionnel de Dixinn a condamné Souleymane Bah, Adama Hawa Diallo et Ibrahima Sory Bangoura à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement d’une amende de 500 000 GNF, chacun. Il a, en outre, condamné Amadou Sow, Blaise Christophe Gbamou, Sékou Soumah, Fatoumata Touré et Faya Keléty Tonguino à 2 mois d’emprisonnement et a ordonné la confiscation et la destruction des 24 sachets de chanvre indien et du ballon de chanvre indien non quantifié placés sous scellé numéro 137/2024 et d’autres objets.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : (+224) 621144891

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