Causes, symptômes, conséquences et prévention du diabète : ces précieux conseils de Dr. Ibrahima Condé

Dr Ibrahima Condé, médecin chef au service de diabétologue à l'hôpital régional de N'Zérékoré

Le diabète est l’une des maladies dont souffrent de nombreux habitants des zones tropicales. Elle affecte, en grande partie, des adultes et des quadragénaires, avec de nombreuses complications. Interrogé à ce sujet, Docteur Ibrahima Condé, médecin chef du service de diabétologie à l’hôpital régional de N’Zérékoré, a évoqué les causes, les symptômes et les conséquences du diabète. Le médecin a mis l’occasion à profit pour appeler la population à prévenir et à se protéger contre cette maladie, rapporte la rédaction de Guineematin.com basée dans la capitale de la région forestière.

Le diabète, bien que non contagieux, reste l’une des pathologies qui frappe de plein fouet beaucoup de familles. Dans cette interview, le médecin diabétologue, Dr. Ibrahima Condé a expliqué tous les risques et dangers liés au diabète qui, dit-il, ne se guérit pas totalement.

« Le diabète est une maladie métabolique qui se caractérise par l’augmentation du taux de sucre dans le sang. C’est une maladie purement organique et chronique, non contagieuse, bien présente dans les zones tropicales et qui ne se guérit pas totalement, c’est-à-dire pas de traitement définitif. Cette maladie est beaucoup plus fréquente chez les adultes et quadragénaires, à partir de 40 ans et plus », a dit d’entrée Dr Ibrahima Condé.

Poursuivant, le médecin a évoqué les symptômes du diabète qui, selon lui, sont des signes qui ne causent pas de douleur. « Cette maladie se manifeste souvent par plusieurs signes. Mais ce qui est prépondérant et que nous connaissons, c’est que les gens font souvent des urines fréquentes, qu’on appelle polyurie en terme médical, c’est-à-dire quelqu’un qui urine beaucoup et plusieurs fois. Les gens atteints du diabète mangent aussi beaucoup (polyphagie) et polydipsie, c’est-à-dire qu’ils boivent beaucoup. Ces personnes ont toujours soif, et autant de fois qu’elles boivent, c’est de la même manière qu’elles urinent. C’est bien vrai que ces personnes mangent et boivent beaucoup, mais elles ne grossissent pas, elles sont amaigries. Là, c’est un signe qu’on appelle signe cardinal du diabète. Cependant, il y a des personnes, généralement des adultes, qui peuvent développer un seul signe. Chez les adultes, il y a ce qu’on appelle l’obésité qui est le fait d’être gros. Cette personne va penser qu’elle est en embonpoint. Mais pendant quelques années, tu vas la voir amaigrie et qui présente les autres signes du diabète. Les grosses personnes sont des sujets de diabète le plus souvent, car ce n’est pas une maladie qui fait des douleurs », a-t-il fait savoir.

En outre, Dr Ibrahima Condé a mis en lumière les effets du diabète sur l’organisme humain. « Les effets du diabète dans l’organisme humain sont très nombreux parce que les gens qui ont le diabète, souvent, ils ont des problèmes d’œil, qu’on appelle les rétinopathies diabétiques. On les envoie souvent chez l’ophtalmologue. Aussi chez ces gens, souvent il y a de la cataracte sur leur œil. Ils peuvent aussi développer de l’hypertension parce que l’hypertension est l’ami prépondérant du diabète, ce qui peut entraîner des insuffisances rénales et des complications cardiaques. L’un des effets du diabète chez les hommes, c’est la faiblesse sexuelle. Un diabétique a toujours des problèmes de faiblesse sexuelle, parce que ça diminue la libido d’un homme, puisque le sucre affaiblit les nerfs. Et le plus souvent, c’est ce qui entraîne aussi des pieds diabétiques. Les nerfs affaiblis sous l’effet du sucre n’ont plus de vitalité et de sensibilité. Ces personnes diabétiques peuvent se blesser ou se brûler sans se rendre compte », a fait savoir Dr Condé.

Pour prévenir et se protéger contre cette pathologie, le médecin diabétologue conseille : « Ce que nous pouvons dire aux gens pour la prévention de cette maladie, c’est d’avoir une alimentation bien saine, moins salée, moins sucrée et moins grasse. Parce que chez nous ici, on aime tout ce qui est doux, qui est bien assaisonné et qui est bien huilé ou sucré. Trop de sucre, de sel et de graisse. Surtout, il faut souvent prendre les fruits ou aliments légers… Et de l’autre côté, il faut demander aux gens de se faire consulter à chaque fois pour contrôler le taux de sucre. Encore mieux, il faut, dans les bonnes conditions physiques, faire une marche d’au moins de trois kilomètres (3 km), trois fois par semaine », conseille Dr Ibrahima Condé, médecin chef du service de diabétologie à l’hôpital régional de N’Zérékoré.

Jean David Loua et Aimé Marie Loua pour Guineematin.com

Tél. : (+224) 620 58 60 02

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