La commune rurale de Diâri, située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Labé, est une collectivité du type C, dotée de plusieurs infrastructures. Mais, de nombreuses difficultés existent dans la localité, notamment liées aux manques de réseaux de communication, de connexion internet et téléphonique, des signaux radio. L’accès à Diâri par la route est également très compliqué, surtout en saison hivernale. Dans un entretien accordé à l’envoyé spécial de Guineematin.com sur place, Elhadj Mamadou Dian Gongoré Diallo, président de la délégation spéciale, a apporté des précisions sur les difficultés ambiantes.
Dans son intervention, Elhadj Mamadou Dian Gongoré Diallo, président de la délégation spéciale de Diâri, a commencé par présenter la commune rurale. « Notre délégation spéciale est composée de sept membres. Elle comprend des représentations au niveau des districts, notamment au centre, à Koula Mawndé, Koula Tokosséré, Douka, et Donta. Ces cinq districts sont représentés au sein de l’équipe de la délégation spéciale de Diâri. Nous formons un bloc uni, visant le même objectif, à savoir le développement de Diâri dans son ensemble. Ainsi, nous n’avons aucun parti pris pour privilégier le centre de Diâri au détriment des autres districts plus éloignés. Nous essayons d’avancer en collaboration avec les ressortissants, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur de la Guinée, en Afrique, en Europe, aux États-Unis ou ailleurs », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Elhadj Mamadou Dian Gongoré Diallo est revenu sur les infrastructures existantes et les sources de recettes de la commune. « Nous avons une commune rurale comprenant le siège de la sous-préfecture, le logement du sous-préfet, un centre de santé, des postes de santé dans les districts, et un collège qui fonctionne parfaitement. Il existe également un stade sous-préfectoral avec une tribune et des équipements en place. Les logements des enseignants et des infirmiers sont assurés au sein des infrastructures existantes. Ce minimum permet à la collectivité de progresser. Tout ce que nous faisons est un supplément par rapport à l’existant. Cependant, il convient de souligner que nous avons une CR de type C. Nous générons des recettes grâce à l’exploitation du stade, notamment par des tournois organisés par les jeunes, et des sites touristiques de Saala, qui sont très intéressants et attrayants. Nous avons aussi des recettes modestes provenant du marché de Diâri, du transport, etc. En revanche, nous ne disposons pas de carrières minières significatives. »
En outre, Elhadj Mamadou Dian Gongoré Diallo a évoqué les graves difficultés liées au manque de réseaux de communication, telles que les routes, Internet, et les fréquences des radios. « Nous rencontrons des difficultés liées au manque de communication, notamment sur les axes routiers. La route Labé-Diâri mesure 30 km, mais 23 km de ce trajet sont vraiment en mauvais état. Par ailleurs, en passant par Popodara, vous avez 18 km, dont 15 km sont impraticables jusqu’à Diâri, même si le tronçon de Popodara à Koula Mawndé est en meilleur état. Le trajet jusqu’à Diâri centre est très compliqué à cause du col de Djigué, ce qui pose problème. En ce qui concerne les télécommunications, vous pouvez voir qu’au sommet du col de Djigué, il y a une antenne Orange qui ne fonctionne pas correctement. Le réseau est dégradé. Plus au nord, se trouve une antenne Areeba, mais la connexion reste difficile, voire inaudible. Nous avions espéré avoir surmonté ces problèmes, mais les services de télécommunication se dégradent. Nous utilisons le réseau du pylône de Dampo, ainsi que les pylônes de Diâri centre, Douka, et Popodara, mais cela reste insuffisant. Concernant les signaux, nous captons la télévision par satellite. Il y a eu un incendie du site de Lymboko, abritant la télévision, la radio rurale, RFI et la BBC, ce qui rend difficile l’écoute de ces radios, y compris la synchronisation avec la radio rurale de Labé. Le directeur de la Radio Rurale de Labé a indiqué que les travaux de réhabilitation sont en cours. »
Enfin, Elhadj Mamadou Dian Gongoré Diallo a mentionné les perspectives pour un développement durable de la CR de Diâri. « Nous souhaitons aller très loin. Nous sommes en train d’aménager un rond-point pour signaler la CR de Diâri au niveau du centre. Nous voulons créer des conditions d’accueil plus favorables sur le site de Saala. Nous envisageons de collaborer avec l’association des Ressortissants pour améliorer l’accès routier à Diâri. Avec l’ANAFIC, nous continuerons à travailler sur l’école primaire de Diâri, en ajoutant des salles de classe et une direction. Nous avons lancé un appel d’offres à ce sujet. Nous aimerions également voir la création d’écoles entre Barrya, du côté de Douka Gnogueyabé, et Diâri centre, car la population y est assez importante, ainsi qu’un poste de santé », a fait savoir le président de la délégation spéciale.
De retour de Diâri (Labé), Amadou Baïlo Batouala, envoyé spécial de Guineematin.com
Tél. : 00224 628 516 796
