Avec l’arrivée de la saison des pluies, les plages de Conakry, se retrouvent submergées par des ordures de toutes sortes. Cet envahissement de ces zones, prisées par les populations, par des détritus, a considérablement diminué la fréquentation de certaines de ces plages. C’est le cas de celle de Takonko, située au quartier Ratoma, n’ayant presque plus de visiteurs depuis le début des grandes pluies. Une situation difficile à gérer pour les responsables de la plage, qui dépensent énormément pour que les lieux soient propres, a appris le reporter de Guineematin.com qui y a fait un tour.
Facinet Barry, coordinateur général de la plage de Takonko, exprime son désarroi face à la baisse de fréquentation et à l’accumulation des déchets sur les lieux, qu’il attribue aux eaux de ruissellement des quartiers voisins.
« Chaque année, à l’arrivée des pluies, nous sommes confrontés à cette situation. Les eaux de pluie emportent avec elles les ordures jetées dans les caniveaux des quartiers et les déversent sur nos plages. Chaque jour, nous devons nettoyer pour maintenir les lieux propres. Certains clients sont rebutés par les ordures et, en plus, peu de gens sortent durant la saison pluvieuse. C’est pour cela que nous n’avons presque pas de clients en ce moment », explique-t-il.
Par ailleurs, monsieur Barry indique que des efforts quotidiens sont déployés pour maintenir la plage propre, malgré les contraintes. « Nous avons recruté des travailleurs pour le nettoyage quotidien. Les déchets sont rassemblés et des camions, loués à cet effet, les transportent vers les dépôts. Un seul trajet de camion coûte 240 000 francs guinéens, et il nous faut parfois plus de 100 trajets pour tout évacuer », a-t-il fait savoir.
Face à cette situation préoccupante, le gérant de la plage de Takonko lance un appel aux citoyens des quartiers environnants pour qu’ils arrêtent de jeter les déchets dans les caniveaux. Il les invite à déposer les ordures dans des poubelles appropriées. « La gestion des ordures ne peut pas être assurée par nous seuls, c’est une responsabilité qui incombe aussi à l’État », souligne-t-il.
Fatoumata Camara, journaliste de formation, habituée à fréquenter la plage de Takonko pour se divertir, se dit consternée par l’état des lieux.
« C’est désolant de voir la plage dans cet état. Les ordures constituent un danger non seulement pour notre santé, mais aussi pour les animaux et les personnes qui travaillent ici. Il est urgent que des mesures soient prises pour protéger cet environnement », déclare-t-elle.
L’état critique de la plage de Takonko interpelle sur la nécessité d’une meilleure gestion des déchets et d’une sensibilisation accrue des populations pour préserver les espaces naturels de la capitale.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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