Propos du ministre Bachir Diallo après le meurtre d’Elhadj Hassimiou : « Ce sont des arguments qui ne tiennent pas, des expressions fallacieuses »

L’assassinat d’Elhadj Hassimiou Diallo, le 30 août 2024, à son domicile à Kobaya, dans la commune de Lambanyi, continue de susciter l’indignation. Ce ressortissant de la commune rurale de Kouramangui, dans la préfecture de Labé, né en 1967, était le président des ressortissants de cette sous-préfecture à Conakry. Interrogé par un reporter de Guineematin.com le dimanche dernier, 1er septembre 2024, à Kobaya, les fils et filles de cette localité pleurent la perte d’un pilier important qui se donnait à fond pour le développement de la localité. Ils ont également dénoncé la visite des membres du gouvernement dans la famille, notamment le ministre de la Sécurité qui doit, selon eux, assumer ses fonctions.

Mamadou N’Danè Diallo, président des ressortissants de Kouramangui dans le monde, éprouve une grande tristesse suite à la perte tragique d’Elhadj Hassimiou Diallo. Il demande au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Bachir Diallo, de prendre ses responsabilités. « C’est avec un cœur serré et dans l’émotion en vous disant que nous sommes complètement touchés, au nom de tous les ressortissants de Kouramangui se trouvant partout dans le monde, au nom des 8 districts des ressortissants de Kouramangui, au nom du bureau exécutif et membres, nous exprimons nos sentiments de frustration, de compassion envers cet acte ignoble sur notre citoyen, membre de notre structure, Elhadj Hassimiou Diallo. Nous demandons à tous les citoyens de Kouramangui de lui pardonner, tout ce qu’il a eu à faire, qu’ils prient pour lui, pour que Dieu lui accorde le paradis éternel. Que Dieu ait son âme. Nous demandons qu’il y ait plus de sécurité dans le pays. La mission régalienne de l’État est d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Aujourd’hui, c’est cette défaillance que nous remarquons. Les pensionnaires de l’État sont où ? Pourquoi ont-ils opté pour la police et la gendarmerie ? J’ai suivi le ministre de la sécurité, ce sont des arguments qui ne tiennent pas, des expressions fallacieuses. Il faut assumer ses responsabilités. Quand on vous confie un secteur, il faut le défendre. S’ils ne peuvent pas construire pour les citoyens, ni assurer la santé des citoyens ; mais, il faut assurer leur sécurité. Voilà ce que nous demandons », a dit Mamadou N’Danè Diallo.

Pour sa part, Mamadou Djouldé Diallo, commerçant et ressortissant de Kouramangui à Conakry, estime que la perte d’Elhadj Hassimiou Diallo est un grand handicap pour la localité. « Elhadj Hassimiou, on est né et grandi ensemble. Je le connais depuis sa jeunesse, c’est quelqu’un qui aime être avec les gens. Avant tout d’abord, c’est quelqu’un de bien, sa mort est une grande perte pour nous. On a fait une association des ressortissants du district. À Conakry, El Hadj Hassimiou était notre président, parce que c’est un responsable. Sa disparition est une grande perte pour nous. Pourquoi on ne se fait pas trop de souci, parce que toutes choses, ça vient de Dieu. Nous voulons que Kobaya soit dans la tranquillité. Ici, c’est notre poumon, parce que beaucoup de nos grandes personnalités vivent ici. On a vu la présence des responsables du gouvernement de notre pays, nous espérons qu’à partir d’aujourd’hui, on va être en sécurité », a-t-il laissé entendre.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

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