Depuis le mois de mai dernier, plusieurs médias (Djoma médias, Fréquences médias et Hadafo médias) de grande écoute sont fermés en Guinée. Leurs agréments leur ont été retirés par les autorités de la transition. Une décision qui a mis au chômage plus de 1 000 travailleurs. Ce musèlement de la presse a même attiré l’attention des Nations Unies. Mais pour le Premier ministre, Bah Oury, c’est le manque de leadership au niveau des responsables des médias qui a entraîné cette situation. Il les accuse clairement d’avoir fait preuve “d’infantilisme” dans cette affaire.
“Je vous ai tendu la main, vous l’avez mordue, et le couperet est tombé. Donc, vous m’avez rendu, de ce point de vue, peu capable d’envisager une initiative quelconque. Et c’est dommage. Parce que les acteurs concernés directement ont fait preuve d’infantilisme. Parce que dès qu’on a tendu la main, c’est comme si certains avaient un objectif de ne pas permettre à ce que le gouvernement résolve de manière irrémédiable le conflit qui prévalait depuis le mois de novembre. Et vous avez laissé faire. Il y a eu manque de leadership au niveau des responsables des médias… Aujourd’hui laissons l’eau couler sous les ponts, le temps viendra où la sagesse et l’intérêt de tous ceux qui sont malheureusement impactés par ça permettront d’envisager la suite”, a déclaré Bah Oury ce jeudi, 5 septembre 2024, sur le plateau de la télévision nationale (RTG).
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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