“Ce n’est pas parce qu’il y a eu un événement odieux dans ce stade historique que nous allons procéder à la rebaptisation de ce stade”, a-t-il tranché au vif.
La répression sanglante d’un meeting des forces vives de la nation en 2009 au stade du 28 septembre avait plus de 150 morts et plus d’une centaine de femmes violées (selon l’ONU). Et lors du procès des auteurs de cette barbarie humaine à Conakry, des avocats et des défenseurs des droits de l’homme ont souhaité que ce stade soit rebaptisé. Certains d’entre eux ont même émis l’ardent désir de voir ce complexe sportif porter désormais le nom de “stade des martyrs” en hommage de toutes les victimes de la répression sanglante qui y a été perpétrée contre des civils sans arme par des éléments des forces de défense et de sécurité. Mais ce jeudi, 5 septembre 2024, le ministre de la justice et des droits de l’homme a opposé une fin de non-recevoir à cette demande. Yaya Kairaba Kaba estime que le 28 septembre est une “date symbole” pour la Guinée, et il n’est pas question de rebaptiser le stade qui porte ce nom parce qu’un massacre y a été commis.
“Moi je ne crois pas que cela (la rebaptisation) soit nécessaire, parce que la date du 28 septembre est une date symbole dans ce pays. L’Almamy Samory Touré (empereur du Wassouloun et résistant à la pénétration coloniale française en Guinée) a été arrêté le 29 septembre et l’indépendance guinéenne a été proclamée le 28 septembre. Cette date est un repère pour le peuple de Guinée. Ce n’est pas parce qu’il y a eu un événement odieux dans ce stade historique que nous allons procéder à la rebaptisation de ce stade. Je pense que cette date symbolique dans notre pays doit y rester”, a déclaré Yaya Kairaba Kaba lors d’une synergie des radios et télévisions guinéennes à l’occasion de la célébration de l’an 3 de la junte militaire du CNRD au pouvoir en Guinée.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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