Conakry : Mohamed Soumah condamné pour avoir tenté de voler les pneus d’une voiture à Héremakono

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Poursuivi pour tentative de vol, pour avoir voulu soustraire les pneus d’une voiture, Mohamed Soumah a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Mafanco jeudi, 5 septembre 2024. Pour la répression, il a écopé d’une peine de deux mois d’emprisonnement. Des faits qu’il a reconnus à la barre, au préjudice de Naby Soumah, partie civile dans cette affaire, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Né en 1997 à Forécariah, Mohamed Soumah est vulcanisateur de profession. Interpellé et détenu depuis 3 jours, il est reproché d’avoir essayé de soustraire les pneus d’une voiture alors que le propriétaire était dans les parages. Des faits qu’il a reconnus devant ce tribunal avant de demander pardon. « On m’a interpellé à la commune de Matam, précisément à Hermakono, entre 6 heures et 7 heures. Un jour, un grand à moi, qui se nomme Aboubacar, m’a demandé d’aller enlever les pneus d’une voiture rouge qui lui appartenait. Quand je suis allé, j’ai remarqué que parmi le lot de voitures qui était stationnée là-bas, cette voiture était la seule rouge et qui avait en plus deux pneus dégonflés. Alors, je me suis mis à démonter les pneus. C’est ainsi que le propriétaire m’a trouvé en train de le faire », a expliqué le prévenu.

Né en 1996 à Conakry, Soriba Soumah, est un chauffeur domicilié à Dabondy rails. Prenant la parole, il a démenti la déclaration du prévenu.

« J’ai deux voitures, une pour faire le taxi, et une autre à usage personnel. Le vendredi passé, je revenais du marché car j’accompagne tous les jours ma femme au marché vers les 3 heures parce que je ne pouvais pas la laisser y aller seule à une heure pareille par mesure de sécurité. Alors, quand je suis revenu du marché ce jours-là, il pleuvait beaucoup. Donc, je n’ai pas pu entrer à la maison. Je suis venu garer ma voiture là où on a l’habitude, mes collègues chauffeurs et moi, de garer nos voitures vers les 6h10 minutes. Quelques instants après, j’ai vu Mohamed Soumah venir. Il regardait de gauche à droite, histoire de voir s’il n’y avait personne aux alentours. Je suis resté dans la voiture pour le regarder. Alors, il a commencé à desserrer les pneus, c’est ainsi que je suis descendu pour lui demander pourquoi il voulait démonter ces pneus. Il ne m’a pas répondu. Quand j’ai insisté, il m’a dit que c’est Aboubacar qui lui avait demandé de le faire. Comme je connaissais Aboubacar, je suis allé demander à ce dernier si c’est lui qui avait demandé à Mohamed Soumah d’enlever les pneus. Il a répondu par la négative. C’est ainsi que j’ai porté plainte contre lui. Je demande que justice soit faite et que le prévenu me paye 1 million 500 mille francs guinéens pour le dédommagement », a demandé la partie civile.

Prenant la parole, le tribunal a cherché à savoir si le prévenu peut prouver que c’est le nommé Aboubacar qui lui avait demandé d’enlever les pneus comme il le déclare devant ce tribunal. « Malheureusement, je ne peux pas le prouver. Quand il me demandait de le faire, on était seul, lui et moi. Donc, seul Allah était témoin de notre échange. Mais comme il l’a nié, je ne peux qu’accepter d’être accusé comme responsable. Présentement, tout ce que je peux faire, c’est de demander pardon au propriétaire », s’est défendu le prévenu.

Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de retenir le prévenu dans les liens  de la culpabilité.

Sur siège, le tribunal a fait son délibéré. Pour la répression, il a reconnu coupable et condamné Mohamed Soumah à une peine de deux mois d’emprisonnement. Le prévenu a été également condamné au paiement de 1million 500 mille francs guinéens pour dédommager la partie civile.

Mariama Barry pour Guineematin.com 

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