Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation poursuit son programme d’innovation dans les institutions d’enseignement supérieur du pays. C’est dans cet élan continu qu’il a lancé hier, vendredi 6 septembre 2024, à l’Université Julius Nyerere de Kankan, une formation sur l’espace numérique de travail (ENT). La cérémonie de lancement a réuni les autorités de l’université, le corps enseignant, ainsi qu’une mission du ministère venue de Conakry. Cette formation, qui s’étendra sur cinq jours, portera sur l’utilisation de l’outil informatique qu’est l’espace numérique de travail, son appropriation par l’ensemble des acteurs, à savoir les enseignants et le personnel administratif, ainsi qu’une initiation aux pédagogies innovantes, rapportent les correspondants de Guineematin.com basés à Kankan.
Avec l’expansion d’Internet et la modernisation des services dans les institutions d’enseignement supérieur du pays, le personnel administratif et enseignant de l’Université Julius Nyerere de Kankan emboîte le pas aux autres. Désormais, cet outil permettra de moderniser le système de cette institution.
Selon Dr Mamadou Saïdou Bah, Directeur général adjoint de l’Innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, cet outil va permettre aux enseignants de dématérialiser leurs cours. « Cet outil va permettre aux enseignants de dématérialiser leurs cours, d’être en mesure de dispenser des cours à distance, qu’ils soient présents ou absents. Il permettra aussi aux étudiants de se familiariser avec le numérique, de se conformer aux standards internationaux et d’être au même niveau que l’ensemble des étudiants à l’échelle mondiale. Cette formation va encourager ce changement et faciliter l’utilisation de l’espace numérique de travail. Nous espérons que l’ENT deviendra fonctionnel et que son usage deviendra une habitude pour les enseignants et les étudiants », a-t-il déclaré.
Pr Moustapha Sangaré, recteur de l’Université Julius Nyerere de Kankan, a, dans son intervention, souligné l’importance de cet outil et appelé les participants à accorder toute leur attention à cette formation.
« Le monde évolue, ce que nous faisions il y a 50 ou 100 ans, nous ne pouvons plus le faire aujourd’hui en raison des progrès constants. J’ai étudié à l’époque de Sékou Touré et Lansana Conté, mais à cette époque, il n’y avait pas Internet. Donc, plus on avance, plus on doit suivre l’évolution. Aujourd’hui, tout le monde doit être connecté à Internet, et chacun doit disposer d’un espace numérique de travail. Il est nécessaire d’avoir un cadre de travail où les gens peuvent se rencontrer à tout moment, et cela n’est possible que grâce à Internet. C’est pourquoi l’utilisation de l’outil informatique est essentielle, surtout dans l’enseignement supérieur. Cette formation est l’occasion de rappeler aux étudiants et aux encadreurs l’importance de cet atelier. Chacun doit s’y investir pour acquérir une réelle maîtrise de cet outil. Nous avons investi dans cet espace numérique de travail, il serait inutile que ceux pour qui cet investissement a été fait ne l’exploitent pas pleinement. C’est pourquoi il est important de suivre l’atelier et de poser toutes sortes de questions », a-t-il expliqué.
L’appel du recteur semble avoir été entendu. Dr Karamo Condé, participant à la formation, a fait savoir que tous les acteurs impliqués s’engagent à faire de l’ENT une priorité et à œuvrer pour la dématérialisation des activités pédagogiques.
« Le numérique est un outil qui permet de créer des réseaux de travail innovants et qui facilite le travail. Au sein de notre institution, nous accordons une grande importance à cette formation. Tous les acteurs s’engagent à faire de l’ENT une priorité et à dématérialiser certaines activités pédagogiques au bénéfice des étudiants, tant dans le domaine de l’enseignement que dans celui de la recherche scientifique. Nous veillerons à ce que tous les acquis de cette formation soient maintenus au niveau institutionnel, afin que notre université puisse respecter les standards internationaux et se hisser parmi les institutions de renom », a-t-il déclaré.
De Kankan, Souleymane Kato Camara et Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
