La préfecture de Forécariah est située à 100 kilomètres de la capitale Conakry. Comme annoncé précédemment, elle a accueilli des pluies torrentielles ces derniers jours qui ont causé d’énormes dégâts matériels. L’eau a submergé des ruelles de certains quartiers. Elle a englouti des maisons d’habitations entraînant la délocalisation des victimes. La Famille Touré délocalisée dans une école, où elle et les autres déplacés sont confrontés à d’autres difficultés, raconte sa mésaventure et tend la main aux personnes de bonne volonté, a constaté l’équipe de Guineematin.com déployée sur les lieux.
Cette catastrophe naturelle a lourdement impacté la famille Touré au quartier Nasser Tatagui 1. Elle a été chassée par des torrents d’eau qui ont envahi toutes les chambres. L’eau a détruit deux sacs de riz et emporté une moto et d’autres bien matériels. Cette famille s’est mise à l’abri dans une école primaire de la place.
« Il y a eu une forte pluie dans la nuit du jeudi qui a provoqué la montée de l’eau. Le vendredi maintenant, à 12 heures 30, l’eau a commencé à rentrer dans la maison. Certains ont commencé à sortir. À 18 heures l’eau nous a attaqués, on a commencé à faire sortir nos bagages. À 1 heure du matin, on s’est dit de sortir parce qu’il n’y avait pas de possibilité. On est sorti de la maison. Le lendemain, le préfet est venu nous saluer, il nous a dit de quitter. Il nous a dit d’aller dans les écoles les plus proches. C’est pourquoi on est venu ici. Mais on a perdu beaucoup de choses. On a perdu la petite dépense. Ma femme a perdu sa marmite et 8 pagnes. Mon fils a perdu aussi sa moto. C’est lui qui était venu nous aider à sortir les bagages en ce moment moi je n’étais pas à la maison. Je ne savais pas combien j’ai perdu. C’est le matin maintenant que j’ai su combien j’ai perdu. Je remercie le bon Dieu parce que j’ai sauvé ma tête et la tête de mes enfants. C’est Dieu qui a fait. Ceux qui sont venus prendre des choses chez moi, je n’ai pas regardé ça. J’ai passé la nuit à l’école ici avec ma famille. Nous sommes au total 25 personnes », a narré Mamadouba Touré.
À l’école, les victimes vivent la misère à cause des piques de moustiques. « Nous n’avons pas du tout dormi la nuit. Les moustiques nous ont piqués. Je ne faisais que ventiler mes enfants. C’est par contrainte on passe la nuit dans un tel endroit. Ce n’est pas du tout un lieu propice. Mais nous n’avons pas où aller c’est la raison pour laquelle, nous sommes là aujourd’hui. Les autorités sont priées de nous aider sinon nous avons perdu beaucoup de choses », demande Mayenin Soumah.
Interrogée, Zenab Soumah, a abondé dans le même sens. « Depuis le matin, je n’ai pas encore mangé parce qu’on a rien. Les moustiques nous piquaient. C’est ma maman qui nous ventilait tout au long de la nuit. Nous souffrons beaucoup », a-t-elle dit
Mamadouba Touré salue le geste des autorités. Il demande aux bonnes volontés de leur venir en aide. « Ce que les autorités ont commencé avec les ONGs là, vraiment on est content. Hier elles nous ont donné à manger. Elles nous ont dit de rester toujours. Nous demandons aux personnes de bonne volonté de nous assister pendant cette période », a-t-il sollicité.
Kaïn Naboun TRAORÉ, Boubacar Diallo et Mohamed Lamine Touré pour Guineematin.com
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