« Actuellement, nous sommes dans l’eau. Une partie de notre cour s’est effondrée et les fosses septiques de notre concession sont submergées. Nous n’avons pas d’autre choix que de rester. Les eaux souillées sont entrées dans nos maisons. Tous nos biens matériels sont abîmés, notamment des habits, des réfrigérateurs, des télévisions, des valises remplies de vêtements, des ustensiles de cuisine, des meubles, ainsi que nos provisions alimentaires. Nous sommes sans abri, et n’avons pas accès à l’eau potable. Nous sommes obligés d’utiliser les eaux souillées pour les tâches ménagères temporaires, avec toutes les conséquences que cela implique. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer », a confié Mamata Camara, habitante de Gbinkkli.
Dans la nuit de jeudi dernier, de fortes pluies torrentielles ont frappé le district de Gbinkkli (situé dans la commune rurale de Mambia, préfecture de Kindia), provoquant des inondations dévastatrices. Plus de 200 ménages ont été sévèrement affectés, avec des pertes considérables enregistrées dans le secteur commercial et agricole. Des boutiques, des maisons et des fermes ont été submergées, entraînant la destruction de marchandises et d’équipements. Face à cette catastrophe, les habitants appellent les autorités à intervenir d’urgence pour évaluer les dégâts et apporter un soutien vital, rapporte Guineematin.com à travers un envoyé spécial sur le terrain.
Amadou Oury Sow, entrepreneur agricole à Gbinkkli, revient sur les inondations liées à ces pluies torrentielles.
« Dans la nuit de jeudi, il y a eu de fortes pluies ici, entraînant d’énormes dégâts à travers des inondations. Comme vous avez pu le constater sur le terrain, plus de 200 ménages ont été touchés. Des boutiques, des magasins, des maisons, ainsi que d’autres biens, même la station qui se trouve ici, ont tous été affectés par cette inondation. Par exemple, au niveau de mon chantier, plus de 20 tonnes de ciment ont été endommagées. De plus, cette boutique de vente en gros a été submergée par les eaux, causant de nombreux dégâts. Un autre voisin, qui possède un magasin de vente de ciment, a perdu une vingtaine de tonnes. Je dois souligner que Gbinkkli est un point stratégique de la CR de Mambia. Le marché de Gbinkkli joue également un rôle important. Par exemple, tous les samedis, vous verrez le marché se tenir sur la route nationale, bloquant ainsi le passage. Beaucoup de denrées quittent ce marché pour être exportées ailleurs, y compris des bœufs et du lait. Quand vous prenez ce district, il y a des localités comme Tanéné, Kaligoro, Tanéné-Kaligoro, Tanéné Centre, Kankhérouré, et Fossikhouré, Daroun salam (…) qui sont toutes réputées pour l’agriculture et l’élevage. Heureusement, ma ferme de poules pondeuses n’a pas été touchée. Cependant, d’autres amis qui possèdent des fermes, des plantations, et d’autres infrastructures ont tout perdu. Mes champs de maniocs et de patates ont également été endommagés. C’est pourquoi j’invite le gouvernement, particulièrement le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, à venir faire un état des lieux. En effet, ce ne sont pas seulement de pauvres citoyens qui s’activent ici, mais également de jeunes entrepreneurs agricoles qui travaillent sans financement. J’interpelle donc les institutions et les personnes de bonne volonté à aider la population de Gbinkkli », a dit Amadou Oury Sow.
Pour sa part, Mamata Camara, habitante de Gbinkkli, a déclaré des pertes considérables enregistrées dans leur concession.
« Actuellement, nous sommes dans l’eau. Une partie de notre cour s’est effondrée et les fosses septiques de notre concession sont submergées. Nous n’avons pas d’autre choix que de rester. Les eaux souillées sont entrées dans nos maisons. Tous nos biens matériels sont abîmés, notamment des habits, des réfrigérateurs, des télévisions, des valises remplies de vêtements, des ustensiles de cuisine, des meubles, ainsi que nos provisions alimentaires. Nous sommes sans abri, et n’avons pas accès à l’eau potable. Nous sommes obligés d’utiliser les eaux souillées pour les tâches ménagères temporaires, avec toutes les conséquences que cela implique. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Nous n’avons pas de quoi manger, et nous avons plusieurs enfants à nourrir, alors que mon mari est malade. Les moquettes de notre petite mosquée ont également été totalement détruites. Nous sollicitons l’aide des autorités, des ONGs et des personnes de bonne volonté » a déclaré Madame Mamata Camara.
De son côté, Sékou Camara, marchand au marché de Gbinkkli, a dénoncé la perte des plusieurs marchandises et l’absence des autorités sur les lieux pour assistance aux victimes.
« Depuis avant-hier l’eau ne s’arrête pas. Elle continue à couler sans cesse. Les vagues d’eau, accompagnées d’insécurité, ont rempli nos boutiques. Nous avons perdu de l’argent et des marchandises. Nous attendons que l’eau se retire pour voir si nous pouvons retrouver certains objets. Vous avez remarqué que l’eau a légèrement baissé, mais le problème est que la pluie continue. Hier, à Gbinkkli, la route nationale était complètement bloquée à cause des pluies torrentielles. Presque aucun véhicule n’a pu passer. Aujourd’hui, nous sommes toujours dans les difficultés et nous n’avons nulle part où aller. Chaque année, c’est la même situation, et les autorités ne nous aident pas. Le centre de Gbinkkli est désormais coupé de Daroun et des autres localités à cause de la montée des eaux. Les marchands ont perdu toutes sortes de marchandises, telles que du pain, de la viande, ou encore des thermos de café. Les gérants de restaurants ont tout perdu. Le marché de ce samedi n’a même pas pu avoir lieu à cause de cette calamité naturelle. Pour ma part, j’ai perdu plus de 30 alvéoles d’œufs », a dénoncé le marchand Sékou Camara.
De retour de Mambia (District de Gbinkkli), Amadou Baïlo Batouala Diallo envoyé spécial de Guineematin.com
Tel : (00224) 628 51 67 96