Conakry : Oumar Bah, leader du Parti de l’unité et de la liberté, jugé pour escroquerie

Oumar Bah, président du parti PUL et membre de l'ANAD

Le président du Parti de l’unité et de la liberté (PUL), Oumar Bah, comptable de profession, domicilié au quartier Wanindara, dans la commune de Lambanyi, est traduit en justice pour une affaire de 560 millions de francs guinéens. Selon nos informations, cette somme représente la contrepartie dans la vente d’un immeuble qui lui appartient. A l’audience de du mardi, 10 septembre 2024, il a nié les faits mis à sa charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

En détention préventive, le leader politique s’est exprimé aujourd’hui à la barre contre les accusations d’Elhadj Mamadou Aliou Bah, partie civile dans cette affaire. « Je ne reconnais pas les faits. J’ai contacté l’un des frères, Idrissa Diallo, je voulais vendre mon bien à 1 milliard 500 millions de francs guinéens, puisque je voulais quitter les lieux à cause des incessantes manifestations à Wanindara. Son frère m’a demandé de réduire à 800 millions, je n’ai pas accepté. Il m’a demandé une copie de propriété pour vérifier si le bien m’appartenait. Ayant compris cela, on s’est convenu de lui vendre le bien à 1 milliard. Ma femme est témoin de ça. Je lui ai demandé de transférer l’argent dans mon compte pour ne pas que j’utilise l’argent. Plus tard, il m’a appelé pour me dire qu’il me donne d’abord 30 mille dollars. Je l’ai accepté difficilement. J’ai fait la monnaie, j’ai perdu 6 millions dedans. Ça a duré qu’il ne payait pas le reste. J’ai demandé le reste, après de longues discussions, il a viré 274 millions GNF dans mon compte alors que j’étais en Sierra Leone. En tout, ça faisait maintenant 560 millions qu’il m’a versé pour l’immeuble. À mon retour, ils n’ont pas encore payé le reste. Plus tard, ils ont demandé un remboursement, parce que d’après lui, c’est une zone réservée. Je leur avais dit que j’utilisais l’argent pour autre chose, et que je ne pouvais tout ramener. Après, j’ai restitué 100 millions. Et un jour, à Taouyah, un pick-up militaire m’a arrêté, violenté et séquestré la nuit, à 22h. Plus tard, ils ont renvoyé les 100 millions à la gendarmerie. On m’a demandé d’aller chercher ça. Je l’ai fait et je leur ai dit que je les rembourserai plus tard puisque je devais aller en France pour un traitement. Plus tard, je leur ai dit que je leur donnerai 100 millions, ça ferait 200 millions. Plus leur donner ma propriété pendant 6 mois, au cours desquels, je leur rembourserai les 300 millions restants. Mais, je ne sais pas pourquoi ils s’acharnent sur moi comme ça, en me faisant souffrir. Ils ont un plan contre moi. Là où je suis, je suis prêt à céder la parcelle à mille pour cent s’ils complètent l’argent », a-t-il déclaré.

Après ses déclarations, le ministère public et l’avocat de la défense vont lui poser une série de questions. Il va réitérer son innocence. « Je n’ai jamais cédé cette parcelle à mes enfants. J’ai élaboré un document, disant qu’à ma mort, la parcelle revenait à mes enfants. À ma mort bien-sûr. De mon vivant, c’est pour moi. Je n’ai pas escroqué la partie civile », se défend-il.

Le Ministère public va exhiber une pièce montrant que le prévenu avait cédé son bien à ses enfants en 2021 avant de vendre la parcelle.

Un temps de pause est sollicité par le tribunal. Les débats sont suspendus pour le moment.

A suivre !

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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