Un éboulement est survenu dans la matinée d’hier, lundi 9 septembre 2024, à Lansanayah Barrage (un quartier de la commune de Tombolia). Bien que cet incident n’ait heureusement fait aucune victime, il a causé d’importants dégâts matériels, principalement deux maisons de type chambre-salon ont été sévèrement touchées. Cet affaissement a contraint les occupants de cette concession familiale à se réfugier dans le voisinage, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters ce mardi, 10 septembre 2024.
L’éboulement qui a affaissé une partie de la clôture d’une concession percée au-dessus de la maison touchée s’est produit exactement à 9 heures passées ce lundi, après plusieurs jours de fortes pluies qui ont fragilisé le terrain. Les résidents de la concession victime, surpris par la descente soudaine de la terre, ont rapidement évacué les lieux, permettant ainsi d’éviter un bilan en vies humaines. Toutefois, un blessé léger a été enregistré. Il s’agit de Abou Condé, un occupant de l’une des maisons endommagées qui a été atteint alors qu’il était dans sa maison. Aussitôt, il a été secouru par les voisins du quartier. Ce rescapé dit avoir frôlé la mort.
« L’éboulement a eu lieu aux environs de 9 heures hier. À ce moment-là, j’étais dans la chambre. Le mur est tombé sur la maison que vous voyez ici, et quand l’éboulement s’est produit, les gens ont commencé à crier : Abou est dans la maison. Après, ils sont venus m’aider à sortir, mais en sortant, je me suis blessé au doigt. Moi, je dirais que c’est Dieu qui m’a sauvé, avec l’aide des voisins qui m’ont aidé à sortir, et je suis en vie », a-t-il déclaré.
Siagbè Konaté, habitante de la cour et témoin de la scène, raconte les faits. Elle affirme que ce n’est pas la première qu’il y ait glissement de terrain.
« L’éboulement est survenu pendant que j’étais arrêtée avec ma tante qui revenait du marché. C’est elle-même qui a entendu le bruit de l’effondrement. Dès qu’elle a regardé en haut, elle a vu la clôture descendre, elle a crié. Entre-temps, la terre issue de l’éboulement s’est vite répandue partout dans la cour. Moi-même j’étais prise par la boue jusqu’aux genoux. Ma paire de chaussure même y est restée. Du coup, ma tante s’est rappelée que mon frère Abou se trouvait dans sa chambre. On s’est tous mis à crier au secours pour notre frère qui était coincé dans sa maison fortement endommagée. Quand les voisins sont arrivés, il était difficile de le sortir de là. Il a fallu percer la tôle de la toiture qui s’est affaissée pour lui sauver la vie. Toutes les deux maisons touchées par l’éboulement sont remplies des meubles. Jusqu’à présent, les maisons restent inaccessibles. À date, nous avons beaucoup peur d’habiter dans nos maisons par peur que l’autre côté ne s’effondre la nuit pendant que nous dormons. Hier, on est allés dormir chez les voisins. Tout le monde a peur maintenant dans cette cour. Je demande aux autorités de nous aider… Ce n’est pas la première fois qu’il a eu un glissement ici. Mais la particularité, c’est que c’est la clôture des voisins d’en haut qui est tombée », a-t-elle déclaré.
Les autorités locales se sont rapidement rendues sur place pour évaluer la situation. Les familles touchées sont actuellement hébergées par des voisins et des proches, dans l’attente d’une solution. Des mesures d’urgence seraient en cours pour sécuriser la zone. Ousmane Camara, chef secteur Fassa où l’éboulement a eu lieu, annonce des actions.
« Hier matin, c’est le jeune frère de mon ami (propriétaire de la maison) qui m’a appelé pour m’informer des dégâts survenus dans leur cour. Du coup, je lui ai demandé s’il n’y pas eu de cas de mort ou de blessé. Il m’a dit qu’il n’y en a pas eu. En même temps, j’ai appelé le chef du quartier. Celui-ci aussi m’a posé les mêmes questions. Je l’ai rassuré. Il m’a dit donc de gérer la situation en allant constater de visu. Je l’ai appelé pour le lui dire qu’il n’y a eu que des dégâts matériels importants. Dieu faisant la nuit, le propriétaire de la maison m’a appelé au téléphone, après je lui ai expliqué. À date, nous sommes en train de chercher comment louer les camions pour débarrasser la cour de la terre. En plus, j’ai demandé au chef du quartier de nous délivrer une convocation pour faire venir le propriétaire de la clôture qui a cédé sur la colline qui, aurait installé une buvette sans l’autorisation du quartier », a-t-il expliqué.
Cet éboulement met en lumière les dangers auxquels sont exposés les quartiers construits sur des terrains instables, souvent en périphérie des grandes villes. Face à cette situation, les habitants appellent donc à une intervention rapide des autorités pour renforcer la sécurité des zones à risque et éviter de futurs drames.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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