Amadou Léno condamné pour le vol d’une moto à Conakry : « Ce sont les forces spéciales qui nous ont  arrêtés… »

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Pris en flagrant délit de vol d’une moto par des éléments des Forces spéciales à Conakry, Amadou Léno a été reconnu coupable mercredi dernier au tribunal correctionnel de Mafanco. Pour la répression, il a écopé d’une peine de 10 mois d’emprisonnement et d’une amende de 500 mille francs guinéens. A la barre, il a reconnu les faits mis à sa charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Né  en 1996 à Conakry, Amadou Leno a été interpellé en train de pousser une moto volée, appartenant à Amadou Barry. Il est mis aux arrêts par des éléments des forces spéciales, confié à la Brigade anti criminalité de Sonfonia avant d’être placé sous mandat de dépôt à la maison centrale le 3 septembre 2024.

Appelé à la barre, le prévenu a reconnu avoir volé la moto. « J’étais avec quelqu’un, les forces spéciales nous ont attrapés. On était en train de pousser la moto », a-t-il reconnu

Né en 1992 à Mamou, Amadou Barry, partie civile dans cette affaire, menuisier de profession, va également donner sa version. « Je dormais quand il a volé la moto. Mais au moment des faits, il y a les forces spéciales qui passaient sur les lieux. Ils leur ont demandé pourquoi ils ne pouvaient pas allumer la moto. Mais, constatant qu’il s’agissait là d’un cas de vol, ils ont demandé où est-ce qu’ils ont pris la moto et où est-ce qu’ils comptaient l’envoyer. Entre-temps, son compagnon va réussir à s’enfuir. C’est ainsi que les forces spéciales ont appelé la BAC 3 de Sonfonia. Ils sont venus prendre la moto et l’ont placé en garde à vue. Lors des auditions, ils lui ont demandé s’il savait où il avait pris la moto, il a répondu oui. C’est ainsi qu’ils sont venus tôt le matin pour savoir à qui appartenait la moto. Quand ils ont frappé à la porte, je suis sorti. Après leurs explications, j’ai constaté qu’effectivement ma moto n’était plus là. J’ai directement compris qu’il s’agissait de ma moto. J’ai alors fait savoir aux gendarmes que c’est ma moto qu’ils ont prise. Ils m’ont demandé si je pouvais le prouver, j’ai dit oui parce que j’avais tous les papiers. Arrivé à la BAC 3, ils m’ont envoyé à l’endroit où les motos étaient stationnées et il y avait beaucoup de motos. Ils m’ont demandé d’identifier la mienne, je l’ai fait. Ils m’ont informé que désormais l’affaire se trouvait entre les mains de la justice. Voilà comment les choses se sont passées. Tout ce que je demande, c’est de récupérer ma moto et que les outils qui sont gâtés sur la moto soient réparés par le prévenu. Pour c’est qui est de la peine, je laisse ça entre les mains de la justice », a-t-il déclaré.

Lors des réquisitions, le représentant du ministère public a demandé une peine d’un an d’emprisonnement et le paiement d’une amende de 1 million de francs guinéens.

Dans sa décision, rendue sur siège, le tribunal a condamné Amadou Leno à une peine de 10 mois d’emprisonnement ferme et au paiement d’une amende de 500 mille francs guinéens. Le prévenu devra également payer les pièces abîmées sur la moto lors vol. Le tribunal a également ordonné au parquet de rendre la moto et les  papiers au propriétaire.

Mariama Barry pour Guineematin.com 

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