Conakry : Guillaume Hawing prend les rênes du Centre national de surveillance et de police des pêches (CNSP)

Guillaume Hawing, directeur général du Centre national de surveillance et de police des pêches (CNSP)

Fraîchement nommé par le président de la transition, Guillaume Hawing a officiellement pris fonction ce vendredi, 13 septembre 2024, à la tête du Centre national de surveillance et de police des pêches (CNSP). La cérémonie de passation de service entre le Directeur général sortant, Mohamed Bakary Keita, et son successeur, Guillaume Hawing, a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de la pêche et de l’Economie maritime. Elle a réuni plusieurs personnalités du secteur des pêches, de l’administration publique et des cadres du CNSP, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Passation de service au CNSP

Dans son discours, Guillaume Hawing, nouveau DG de la CNSPP, a exprimé sa gratitude envers le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, pour lui avoir renouvelé sa confiance. « Vous me permettrez, à l’entame de mes propos, après avoir rendu grâce à Dieu et magnifié le sacrifice de mes parents, exprimer mes sincères remerciements et ma gratuite au chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, à qui je fais le serment solennel de reconnaissance et l’indéfectible loyauté car pour moi, le plus beau cadeau qu’on puisse faire à un chef reste la loyauté », a-t-il déclaré.

En prenant officiellement la tête de cette direction stratégique, l’ancien ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a réaffirmé son engagement à œuvrer pour la protection des ressources maritimes de la Guinée et le respect strict des réglementations en matière de pêche. GuillaumeHawing a invité les cadres à la vigilance. « Chers collègues, à l’analyse du décret portant attribution, organisation et fonctionnement de notre service, il ressort que nous avons une mission complexe, voire ardue, qui nécessite abnégation, intégrité et patriotisme.  Il s’agit de veiller au respect de la réglementation en matière de pêche, protéger nos ressources maritimes et garantir un avenir durable pour nos pêcheries. Pour ce faire, nous avons la responsabilité de surveiller nos zones de pêches, d’inspecter les navires, qu’ils soient industriels, semi industriels ou artisanaux et de nous assurer que les pratiques de pêches respectent les normes établies par la législation nationale et les engagements internationaux auxquels notre pays a souscrits. Nous devons donc être vigilants et réactifs face aux infractions. Cela implique non seulement de rechercher et de constater les violations en temps réel mais aussi de contrôler les captures et de superviser les opérations de transbordement. En outre, la collecte de données statistiques sur la pêche sera également une de nos priorités car ces informations sont essentielles pour l’autorité dans la prise de décisions. Chaque action que nous entreprendrons dorénavant doit être guidée par notre engagement envers la durabilité et la persévérance mais aussi la protection de nos ressources. Je vous invite à travailler tous ensemble, à partager vos idées et à vous engager pleinement dans cette mission. Ensemble, agissons pour faire de différences significatives en vue de la persévérance mais aussi la préservation de nos ressources maritimes et du bien-être de nos communautés de pêcheurs », a-t-il martelé.

En outre, Guillaume Hawing a assuré ses nouveaux collaborateurs de son engagement à surmonter ensemble les défis qui s’imposent. Il a saisi l’occasion pour exprimer aux plus hautes autorités sa volonté d’instaurer la transparence et la responsabilité dans la gestion des contributions financières. « Je ne suis pas venu réinventer la roue, je ne suis pas venu pour saboter les œuvres de mon prédécesseur. Je suis venu pour rectifier ce qui est à rectifier, pour continuer ce qui est à continuer et pour améliorer ce qui est à améliorer. Je voudrais rassurer madame la ministre, à travers elle, monsieur le président de la République, de ma ferme volonté d’instaurer au sein de ce service la transparence et la responsabilité dans la gestion des contributions financières et des amendes liées aux infractions de pêche. Chaque franc guinéen sera utilisé conformément à la réglementation en vigueur >>, a laissé entendre Guillaume Hawing.

Pour sa part, le Directeur général sortant, Mohamed Bakary Keita, a exprimé sa satisfaction pour le travail accompli durant les 2 ans 8 mois passés à la tête du Centre national de surveillance et de police des pêches.

Mohamed Bakary Keita, directeur général sortant

« En prenant fonction le 25 janvier 2022, intérieurement, je me disais que la réussite serait au bout des efforts. Tellement les tâches étaient lourdes, mais en sachant qu’en travaillant pour un président comme le Général Mamadi Doumbouya, on ne cherche pas à se faire aimer, mais plutôt à être efficace pour le bonheur de la Guinée et de son peuple. C’est pourquoi je n’ai jamais hésité à prendre les grandes décisions dans l’intérêt général, bien que fâcheuses des fois. Après diagnostic et évaluation de la situation du CNSP, il fallait le renforcer dans ses attributions, et nous avons pu obtenir cela du monsieur le président de la République le 18 août 2022. Les consignes de monsieur le président de la République étaient fermes : il fallait lutter contre la pêche INN et l’anarchie qui gouvernait les eaux maritimes guinéennes. Il fallait aussi rehausser la Guinée au niveau des standards internationaux. La Guinée qui était parmi les derniers pays de l’Afrique dans le domaine de la pêche INN est parmi les États exemplaires aujourd’hui. Aujourd’hui, le CNSP qui était parmi les dernières institutions du domaine du suivi contrôle en Afrique, nous sommes parvenus à le placer comme modèle de suivi, contrôle, surveillance en Afrique et dans le monde, avec l’effort de tout le personnel. Et cela, selon la FAO. Quant à la Banque mondiale, à l’issue d’un récent audit en juin 2024, elle a décidé d’appuyer le CNSP Guinée avec un financement de 25 millions de dollars dont les premières enveloppes vont tomber en mars 2025, selon leur engagement. Il n’en demeure pas moins que les acquis, les efforts et les recommandations restent bien sûr à mettre en place dans le domaine du suivi contrôle. Ce mérite, reconnu par la FAO, le CNSP le dédie au président Mamadi Doumbouya », a-t-il déclaré.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626 66 29 27 

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