En cette période de saison des pluies, le réseau routier de la préfecture de Mandiana présente un visage peu reluisant. Les routes sont quasiment impraticables et durement éprouvantes. C’est le cas du tronçon Faralako-Franceila devenu un véritable enfer pour les usagers, surtout après les dernières inondations qui y ont été enregistrées. Sur place, même les gros camions peinent à rouler. Ils s’embourbent constamment dans la boue, a constaté Guineematin.com à travers son correspondant à Mandiana.
Venu de Conakry à bord de son camion, Ibrahima Keïta, chauffeur, est bloqué sur cette route depuis au moins une semaine.
“Nous venons pour envoyer de l’eau et du manger aux gens. C’est la première nécessité. Mais il faut voir comment on tire les camions. Ça fait plus d’une semaine qu’on est là. Et on est juste à quelques 7 kilomètres, mais la route n’est pas bonne. On a quitté Conakry pour ici. On n’arrive même pas à passer. Vraiment, nous avons trop souffert quand-même”, a-t-il confié.
Abondant dans le même sens, Sekouba Diallo, locateur, parle d’une situation pitoyable.
“Nous nous prenons des produits, beaucoup de choses à Kankan pour venir déposer ça dans notre camion, mais aujourd’hui il faut voir la route. L’État n’a qu’à beaucoup nous aider. Parce que quand tu vois, ce n’est pas ici seulement que la route est mauvaise. Quand tu vas devant, c’est très mauvais aussi. Donc d’ici jusqu’à Kondianakoro et Balandouba, il n’y a pas de route. C’est pitoyable”, a-t-il déploré.
Pour Lancinet Keïta, chauffeur, les sociétés minières sont pour beaucoup dans la dégradation de cette route.
“Vraiment, moi je ne suis pas content du tout. Il y a combien d’entreprises minières ici ? Mais, il y a combien de soutiens miniers à Mandiana. C’est elles qui roulent sur ces routes-là. C’est elles qui gâtent ces routes-là. Mais c’est l’autorité qui doit mettre la pression sur ces entreprises-là pour qu’elles travaillent. Ils sont venus chez nous ici pour chercher de l’or. Donc s’ils cherchent l’or, ils doivent nous aider”, a-t-il indiqué.
De Mandiana, Mamady Konoma Keïta pour Guineematin.com
