Cellou Dalein Diallo accuse : “le CNRD a mis en place un budget colossal pour l’achat des consciences”

« Aujourd’hui, nous n’avons plus le choix, parce que les masques sont tombés, et il n’y aura plus que deux groupes : ceux qui vont travailler pour le respect des droits et libertés des citoyens, pour le respect de la charte de la transition, pour le respect des engagements que la junte a librement pris pour qu’il y ait un retour diligent à l’ordre constitutionnel par des élections libres et transparents, pour que le droits des citoyens de choisir leurs dirigeants soit respecté ; et ceux qui vont soutenir la confiscation du pouvoir par la junte. On connaît de quel côté se trouve l’UFDG. Nous ne pouvons pas tolérer que les droits et libertés des citoyens soient confisqués par une junte qui n’a aucune légitimité et qui a décidé tout simplement de nier tous ses engagements. Or, dans toutes nos communautés, dans nos sociétés traditionnelles, le respect de la parole donnée est sacré »

À l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti ce samedi, 14 septembre 2024, Cellou Dalein Diallo a pris la parole par visioconférence pour s’adresser à la foulée de militants qui remplissaient son siège à la minière. Dans son allocution, le président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) s’est attaqué aux leaders d’opinion qui soutiennent le CNRD, “une junte qui n’a aucune légitimité”, dans une entreprise de confiscation du pouvoir. Il assure qu’un “budget colossal” a été mis en place par la junte dirigée par le Général Mamadi Doumbouya pour “acheter les consciences” de certains partis politiques, des acteurs de la société civile et de même certains journalistes. Mais, il soutient que l’UFDG ne succombera pas à cette tentation et la volonté du peuple va s’imposer sur la dictature.

« À l’UFDG, on s’est battus pendant de longues années pour l’instauration de la démocratie et de l’État de droit, le respect des droits humains, pour l’exercice de tous les fils du pays des libertés publiques. C’est ça l’objectif de notre combat… Aujourd’hui, nous n’avons plus le choix, parce que les masques sont tombés, et il n’y aura plus que deux groupes : ceux qui vont travailler pour le respect des droits et libertés des citoyens, pour le respect de la charte de la transition, pour le respect des engagements que la junte a librement pris pour qu’il y ait un retour diligent à l’ordre constitutionnel par des élections libres et transparents, pour que le droits des citoyens de choisir leurs dirigeants soit respecté ; et ceux qui vont soutenir la confiscation du pouvoir par la junte. On connaît par quel côté se trouve l’UFDG. Nous ne pouvons pas tolérer que les droits et libertés des citoyens soient confisqués par une junte qui n’a aucune légitimité et qui a décidé tout simplement de nier tous ses engagements. Or, dans toutes nos communautés, dans nos sociétés traditionnelles, le respect de la parole donnée est sacré. Quelqu’un qui dit librement devant Dieu, sur le coran et devant les hommes qu’il ne sera pas candidat aux élections, ni lui, ni ses collaborateurs, trouve aujourd’hui les moyens de violer ce serment et ses engagements. Et aujourd’hui, on trouve des Guinéens qui vont soutenir ça. Vous trouverez des leaders d’opinion qui vont soutenir la trahison de serment. Parce que, vous savez, ils ont mis en place un budget colossal pour l’achat des consciences. L’achat des consciences des leaders politiques, des acteurs de la société civile, des leaders religieux, les journalistes… Il y en a qui vont céder à l’intimidation et à la corruption. Mais ça, ce n’est pas l’UFDG. Nous savons que cela ne va pas aller loin, la volonté du peuple va s’instaurer. C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement de tous les patriotes, de toutes les forces démocratiques, on va oublier les conflits du parti pour faire face à cette junte, parce que notre peuple doit vivre dans une société régie par les règles et principes de l’État de droit et de la démocratie », a déclaré Cellou Dalein Diallo.

Cette sortie du président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) intervient dans un contexte politique tendu, où plusieurs voix s’élèvent contre la gestion de la transition par le CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement).

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27

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