La Commission Jeunesse, Éducation, Culture, Arts et Sports de la commune de Sanoya, relevant de la préfecture de Coyah, a organisé une rencontre d’échanges portant sur les réformes de l’État et la citoyenneté. C’est la maison des jeunes de Km 36 qui a servi de cadre à cet événement, tenu hier vendredi, 13 septembre 2024. Les échanges, conduits par Dr Mamadou Barry, économiste et directeur national adjoint du Budget, ont abordé de nombreux sujets. Il s’agissait notamment de débattre des défis auxquels les citoyens, notamment les jeunes, sont confrontés et de proposer des pistes de solutions, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le dialogue, abordé pendant cette session, est au cœur des préoccupations des populations de Sanoya. Les participants, principalement des jeunes, ont exprimé leurs préoccupations face à la pauvreté persistante et au manque, selon eux, de soutien de l’État.
Conscient de ces problèmes, Dr Mamadou Barry a présenté des stratégies locales pour aider les populations à surmonter ces obstacles. Il a souligné que les solutions ne pouvaient pas seulement venir du sommet de l’État, mais devaient également être conçues au niveau local, en intégrant les besoins réels des communautés. « Nous avons discuté des affaires communes, car l’État est une affaire commune. Il est crucial de rapprocher l’État de la population, surtout des jeunes. Lors de cet échange, nous avons voulu montrer que les défis auxquels nos populations sont confrontées ont des solutions. Cependant, ces solutions doivent être pensées à tous les niveaux, du plus bas au plus haut, en misant sur une meilleure coordination dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques », a déclaré Dr Barry.
Cette session a été pour le directeur national adjoint du budget d’encourager la prise de décisions à la base. Au-delà des constats, Dr Barry a tenu à rassurer les participants que des solutions existent pour les problèmes locaux. La pauvreté, l’insalubrité et d’autres défis peuvent être surmontés, à condition que les citoyens et les autorités locales travaillent main dans la main. Il a également mis en lumière l’importance des communes, et en particulier celle de Sanoya, une jeune commune, pour faire émerger des décisions adaptées à la réalité du terrain. « Les solutions ne peuvent pas venir d’une seule personne, même si elle occupe la plus haute fonction de l’administration. Nous avons insisté sur le rôle que les communes peuvent jouer dans l’élaboration de réponses locales. La clé, c’est de commencer par la formation des jeunes, car toute discussion sur l’emploi passe inévitablement par une formation de qualité », a-t-il précisé.
Pour Dr Mamadou Barry, le développement local ne doit pas être perçu comme une responsabilité exclusive de l’État, mais doit inclure une implication active des populations. Il a invité les jeunes à s’approprier les débats sur les réformes de l’État, tout en plaidant pour une décentralisation plus poussée. « Nos communes ne doivent pas se contenter d’être des sous-traitantes de l’État central, elles doivent pouvoir proposer des solutions concurrentes et adaptées. Ce dialogue entre les administrations publiques et les citoyens est essentiel pour construire des réponses efficaces aux défis communautaires. Il doit se poursuivre à travers tout le pays pour aborder les nombreux enjeux qui concernent la vie publique », a-t-il laissé entendre.
Cette rencontre, qui marque un pas vers une plus grande implication des jeunes dans la gestion locale, aura permis de jeter les bases d’un dialogue constructif entre les citoyens et leurs gouvernants. Un dialogue qui devra se poursuivre, selon le conférencier, pour que les solutions naissent des réalités locales et des besoins exprimés par ceux qui sont les premiers concernés, à savoir les populations.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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