Mauvais état de la route N’zérékoré-Yomou : le cri de cœur des usagers et riverains du secteur Iriyapoulou

Mauvais état de la route N'zérékoré-Yomou

Les habitants du secteur Iriyapoulou, relevant du quartier Nakoyakpala, dans la commune urbaine de N’zérékoré, et les usagers de la route nationale N’zérékoré-Yomou, vivent un calvaire indescriptible. Ce chemin, situé à quelques mètres de la route bitumée, est en très mauvais état. Des usagers de ce tronçon, interrogés par l’équipe de Guineematin.com basée dans la capitale de la région forestière, ont exprimé leur désarroi et interpellé les autorités.

Mauvais état de la route N’zérékoré-Yomou

Dame Yamon Guémou, en provenance de la préfecture de Yomou, trouvée juste à la rentrée de la ville de N’Zérékoré, explique ce qu’elle endure.

Yamon Guémou, usager

« Je demande au gouvernement de vouloir bien regarder la route de Yomou, parce que l’état de cette route est vraiment critique. Pour se déplacer de Péla jusqu’à Nzérékoré, nous rencontrons beaucoup de difficultés. Et on est obligé de payer beaucoup d’argent pour arriver en ville. De Pela jusqu’à Nzérékoré, les taxi-motards nous demandent de payer cent-mille (100.000) francs guinéens. Et pourtant, avant, on payait vingt- mille (20 mille francs) comme transport pour être à N’Zérékoré », a-t-elle expliqué.

Même son de cloche chez Mamadi Mathieu Saouromou, qui a raté son voyage à cause de mauvais état de la route.

Mamadi Mathieu Saouromou, usager

« Vraiment, nous sommes confus pour l’état de cette route. Imaginez, nous qui venons de Yomou, précisément de Diécké, nous n’avons pas de route. Et dans tout ça, nous sommes en manque d’essence, car avec l’état de la route, les citernes ne peuvent même pas passer. Avec ça, on te dit de payer un litre d’essence à vingt-mille (20.000). Sinon avant, c’était à treize-mille (13.000). Et ma moto est gâtée depuis hier. Vraiment, je veux que l’Etat nous vienne en aide, car l’état de cette route est vraiment inexplicable. Encore, si vous allez voir la route de Pela, Diécké jusqu’à Yomou, c’est décourageant. Ce qui fait que le prix du demi sac de grains de riz a augmenté, plus de deux-cent quinze-mille (215.000) à deux-cent vingt–mille (220.000). Et quand tu demandes le prix des grands sacs, ils vont te dire cinq-cent-mille (500.000). Pourtant, avant, on prenait à cent-soixante-dix-mille (170. 000). Hier, je devrais être en bus avec les collègues pour suivre une formation en Côte D’Ivoire, mais la route m’a empêché de venir tôt. Et au moment où je vous parle, mes amis sont déjà en route. Donc, je suis obligé de payer trois-cent-mille (300.000) GNF comme transport, quelque chose qui était gratuit. Je demande aux autorités de nous venir en aide », sollicite Mamadi Mathieu Saouromou.

Les habitants du secteur Iriyapoulou où cette partie de la route s’est complètement dégradée, attirent l’attention des autorités. François Kondano est l’un d’entre eux.

François kondano, habitant du secteur Iriyapoulou

« La première des choses, c’est d’attirer l’attention des autorités. Puisque le maire et le préfet sont tous informés il y a de cela 1 mois maintenant. Sinon, cet endroit fait partie de la nationale N’Zérékoré-Yomou que vous voyez, à quelque 2 km du centre-ville de Nzérékoré. Mais voyez vous-même l’état de la route, elle s’est dégradée jusqu’à un niveau que même la population elle-même ne peut plus rien faire. Donc, nous attirons l’attention des autorités pour qu’elles prennent leurs responsabilités. Il y a de cela 1 mois que cette partie de la route est gâtée, les jeunes du quartier se mobilisaient pour faire quelques entretiens, mais vu que c’est la saison pluvieuse, la route ne fait que se dégrader. Ce qui fait que nous qui habitons ici, le transport a doublé. Pour se déplacer jusqu’en ville, les motards te parlent de 5 000 francs guinéens. Pourtant, on payait 3 000 GNF avant », a fait savoir François Kondano, habitant du quartier Iriyapoulou.

Interrogé par nos reporters à ce sujet, Fassou Goumou, président de la délégation spéciale de N’zérékoré, dit avoir constaté les faits et promet d’agir.

Fassou Goumou, président de la délégation spéciale de N'zérékoré
Fassou Goumou, président de la délégation spéciale de N’zérékoré

« Vous savez, il y a certains groupes qui étaient venus chez moi pour un mouvement que je suis en train d’initier dans la ville de N’zérékoré. C’est à l’issue de cela que quelqu’un m’a soufflé dans les oreilles que sur la route dont on parle là est très dégradée. Je leur ai dit que sûrement je vais aller constater de là-bas. Donc hier, je suis allé constater les faits. Pour moi, je pensais que c’était avant le pont, tout juste un lieu qui est là-bas qui était très dégradé, entre l’ancien abattoir et le pont. Maintenant quand je suis parti voir après le pont, j’ai trouvé qu’il y avait pire. Ce sont des trous très profonds et les gens ont des difficultés pour que les voitures passent. Comme c’est le week-end, je vais aller revoir et je vais prendre les dernières décisions », a promis Fassou Goumou.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Aimé Marie Loua et Sayon Haba pour Guineematin.com. 

Tel : (+224) 620-16-68-16 

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