Université Gamal de Conakry : à la rencontre de Dédé Béavogui, étudiante et coiffeuse d’hommes

Katherine Dédé Beavogui, coiffeuse d'hommes

Catherine Dédé Béavogui, étudiante en Licence 2 au centre informatique du Département Nouvelles technologies de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, s’est lancée dans la coiffure pour hommes. Elle exerce cette activité, tout comme ses études, dans l’enceinte de ladite université. Interrogée sur son métier par un reporter de Guineematin.com, l’étudiante est revenue sur son parcours.

Catherine Dédé Béavogui s’est lancée dans le monde de la coiffure depuis toute petite. Encouragée par ses parents, la jeune demoiselle a épousé cette passion pour subvenir à ses besoins.

Katherine Dédé Beavogui, étudiante et coiffeuse d’hommes

Au micro de notre reporter, elle explique : « Ça a commencé depuis toute petite. Je voulais réparer les téléphones, mais puisque je ne comprenais pas trop, ma mère m’a envoyée dans un salon de coiffure pour homme et j’ai appris et aimé. Mes parents m’ont confiée à des personnes qui connaissent bien le domaine, qui m’ont aidée, même quand je partais au village. Ma famille m’a encouragée dedans et j’ai persévéré. Malgré qu’on qualifie le métier de masculin, moi j’ai persévéré, puisque j’aime ».

Par ailleurs, l’étudiante a raconté les regards qui tombent sur elle par rapport à ce métier, généralement réservé aux hommes. « Certaines personnes me démotivent souvent. Cependant, ce n’est pas tout le monde qui me regarde d’un mauvais œil. Il y a des gens qui m’encouragent, qui me poussent à continuer. Quand je ne suis pas à l’école ou à l’université tout récemment, je vais travailler. Je coiffe mes amis et les professeurs… Ça m’aide à avoir de l’argent », a-t-elle fait savoir.

En outre, la jeune coiffeuse d’hommes exhorte les jeunes filles à être plus autonomes en faisant une activité. « Les gens doivent faire ce qu’ils aiment, ça les aidera beaucoup. C’est ce que je fais. Il faut que les jeunes filles apprennent à faire quelque chose. Ça nous évitera à demander de l’argent aux jeunes garçons, qui nous exerceront en contrepartie. Moi, ça fait partie de ce qui m’anime avec ce travail. Donc, on doit faire en quelque sorte la même. Cherchons notre argent. Ça nous évite de quémander », a-t-elle déclaré.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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