David Tonguino a-t-il tenu des propos incendiaires dans l’affaire Pépé Francis Haba ? « J’avais pris du pastis »

Tamba David Tonguino, jugé dans la même affaire que Pépé Francis Haba, Simon Pierre Camara, Bienvenue Théa, et autres, a comparu ce mardi, 17 septembre 2024, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Accusé d’atteinte et menace à la sécurité publique, le prévenu dit avoir participé à une réunion à Sonfonia, alors qu’il était sous l’effet de l’alcool, où il aurait tenu des propos peu catholiques, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Alors que l’affaire que ce dossier tirait à sa fin, un nouveau prévenu a changé la donne. Tamba David Tonguino, médecin de profession, domicilié au quartier Wanindara, a été interpellé à la dernière minute.

Interrogé par le tribunal, le prévenu avoue avoir participé à une réunion à Sonfonia. Mais, il dit être en état d’ivresse ce jour et ne se souvient pas avoir tenu des propos « incendiaires ». « Si j’étais raciste, j’aurais milité pour un candidat de la forêt. Je suis militant de l’UFDG. Ce jour-là, j’avais pris de la bière « Pastis ». Quand on m’a appelé pour la réunion à Sonfonia, j’étais au bar. Lorsque je suis arrivé, Simon Pierre Camara n’était pas sur place… C’est ici que j’ai su que j’ai pris la parole à la réunion et que j’ai perdu le contrôle. J’étais venu avec de l’alcool. C’était le reste de la bouteille que j’ai versé dans une gourde. Je suis avec ça. Si j’avais trouvé Simon Pierre là-bas, je n’aurais pas eu le temps de continuer à boire… je n’ai jamais tenu de discours incendiaires. Je ne m’en souviens pas et je regrette », a-t-il déclaré.

Sur la question des preuves, le ministère public a sollicité une écoute publique d’un audio. Une chose que les deux avocats de la défense ont catégoriquement rejeté, faisant savoir que cet élément de preuve ne leur a pas été communiqué.

Après un débat houleux sur la communication des éléments de preuves, le président du tribunal, Lansana Keïta, fait savoir que « la discussion sur les éléments de preuves est contradictoire… Les pièces à conviction doivent être présentées aux parties. Si le ministère public a une pièce à conviction, il a l’obligation de communiquer la pièce à conviction à la défense. Il n’y a pas de débat sur cette question. L’article 524 du Code de procédure pénale est clair », a expliqué le président Lansana Keïta avant de suspendre l’audience pour 5 minutes afin de permettre au parquet de communiquer la pièce à conviction.

Comme suggéré, la pièce à conviction (audio où l’on entend les propos de Tamba David Tonguino) a été communiquée à l’ensemble des parties au procès. Mais à cause d’un souci technique, la pièce à conviction n’a pu être analysée par les parties. Ainsi, le juge a suspendu de nouveau l’audience pour permettre au parquet de régler ce souci technique afin de continuer les débats.

À suivre !

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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