A moins de dix jours de l’ouverture des classes, les établissements scolaires se préparent activement pour être à l’heure. C’est le cas au Lycée-collège 1er mars, ancien lycée Matam, dans la commune du même nom, qui a fait sa rentrée administrative ce lundi, 16 septembre 2024. L’établissement croule sous le poids de plusieurs préoccupations, notamment un déficit d’enseignants et un manque de tables-bancs. Sékou Camara, le proviseur, interrogé par un reporter de Guineematin.com, a fait savoir que des dispositions sont prises pour la nouvelle année scolaire, même si les besoins énumérés pourraient affecter la reprise des cours.
Selon le proviseur du Lycée-collège 1er mars, l’emploi du temps général et individuel avait déjà été préparé et déposé, et qu’une réunion est prévue ce mardi, 17 septembre pour communiquer les directives données par le directeur communal de l’éducation, Ibrahima 2 Barry. « Au cours de cette réunion, chaque enseignant recevra son emploi du temps, son volume horaire et ses groupes pédagogiques » a-t-il précisé.
Cependant, ces préparatifs ne suffisent pas à assurer une rentrée scolaire normale, notamment en raison d’un manque criard de mobilier scolaire, ajoute-t-il.
« Nous avons constaté, après avoir effectué des statistiques, qu’il nous manque des tables-bancs. Le nombre de groupes pédagogiques est passé de 30 à 35 cette année, et le besoin en mobiliers a augmenté en conséquence », a déclaré le proviseur.
À cela s’ajoute une pénurie de personnel enseignant. L’année précédente, plusieurs matières étaient sans professeurs, et cette année, avec l’augmentation des effectifs, l’établissement a besoin d’environ 20 enseignants supplémentaires, indique notre interlocuteur. « Il y a aussi le personnel qui manque. C’est-à-dire le personnel chargé des cours. L’année passée, on a fini avec difficultés. Il y a des matières pour lesquelles il n’y avait pas de professeurs. Il y a un professeur d’Economie, qui est malheureusement décédé. C’est le seul professeur d’Economie qui était là. On était obligé d’aller prendre des jeunes ailleurs et il y en a un qui est venu nous aider jusqu’à la fin d’année et on lui avait dit de s’occuper des classes d’examen. Cette année, le nombre a augmenté et on a un besoin d’à peu près 20 professeurs », a indiqué Sékou Camara.
Concernant les tables-bancs, le proviseur a souligné que la situation est critique. « Nous avons des tables-bancs tellement usés qu’il est impossible de les réparer davantage. Il nous faudrait au moins 350 nouveaux bancs. Nous allons discuter avec l’Association des Parents et Amis de l’École (APAE) pour envisager une solution, car le coût des tables-bancs est élevé, environ 600 000 francs guinéens l’unité. Les menuisiers, quand tu vas vers eux, ils te diront que le bois est rare et cher sur le marché » a-t-il expliqué, appelant l’État et les parents d’élèves à l’aide.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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