Sauf changement de calendrier, la rentrée des classes au compte de l’année scolaire 2024-2025 aura lieu le 25 septembre prochain en Guinée. En prélude à cette ouverture des classes, les responsables des établissements scolaires du pays ont fait leur rentrée administrative hier, lundi 16 septembre 2024. Une rentrée qui s’est globalement bien passée dans les écoles de la commune de Matoto. En tout cas, sur place, les chefs d’établissements se montrent rassurants quant à l’avancement des préparatifs pour un démarrage sans faille des activités pédagogiques. Mais, le déficit d’enseignant reste une préoccupation majeure dans les écoles publiques, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Du lycée Ahmed Sékou Touré de l’aéroport, au collège lycée Léopold Sedar Senghor de Yimbaya en passant par le collège lycée Elhadj Boubacar Biro Diallo à Sangoyah, une certaine satisfaction se lit sur le visage des responsables d’établissements scolaires. Mory Condé, proviseur du lycée-collège Elhadj Boubacar Biro Diallo de Sangoyah, assure que tout est en train d’être mis en œuvre pour recevoir les élèves le 25 septembre prochain, malgré un manque de 12 enseignants.
« Tout ce qui est direction a déjà commencé à fonctionner. Je parle des directeurs des études, le censeur, les conseillers d’orientation. Bref, tout le monde est là pour mettre les documents à jour pour qu’il y ait une rentrée effective le 25 de ce mois. Par rapport à la rentrée scolaire, les emplois du temps sont prêts, on est en train de tirer les emplois individuels. En ce qui concerne les infrastructures, les classes sont prêtes. On est en train d’assainir la cour de l’école avec le concours de certaines bonnes volontés. Nous avons des besoins en tables-bancs. C’est pourquoi nous demandons à l’État de nous assister dans ce sens. Contrairement à l’année passée, nous remercions les autorités pour nous avoir doté en cahiers et matériels didactiques. Nous avons également exprimé nos besoins d’enseignants. Nous avons 12 enseignants manquants répartis dans certaines matières. Nous comptons être satisfaits d’ici l’ouverture. Leur absence pourrait avoir un impact sur l’enseignement et avoir un impact sur le contrat didactique qui nous lie à ses enfants. Ça va créer un déficit horaire. On a l’espoir dans la mesure où l’État vient de recruter certains enseignants. Nous attendons de nouveaux enseignants qui viendront résoudre ce problème », a-t-il souligné.
À Yimbaya, se trouve le lycée Léopold Sédar Senghor. Sékouba Oularé, proviseur dudit lycée, fait les derniers réglages pour une rentrée scolaire réussie. Ce malgré le déficit d’enseignant auquel il est confronté.
« La rentrée administrative est effective chez moi. Comme vous pouvez le constater, je suis là, mes adjoints sont tous là. J’ai deux censeurs et trois conseillers à l’éducation qui sont tous présents ce matin. Donc, c’est pour vous dire que la rentrée administrative est belle et bien effective dans mon établissement. Par rapport aux préparatifs de la rentrée, j’estime que tout va bien en ce sens que nous avons fini d’établir l’emploi du temps général de l’école. Nous sommes en train de travailler sur l’emploi individuel comme ça. Et d’ici le soir, ça prendra fin aussi. Et nous envisageons de programmer les enseignants pour une réunion préparative à partir d’après-demain. Tout semble prêt pour recevoir les enfants le 25 de ce mois… Nous avons également reçu les matériels didactiques de la part de la DCE : les cahiers de préparation, les instruments de mathématiques… L’année dernière, j’ai été confronté à ce problème d’enseignants. Nous avons terminé l’année dernière dans les difficultés. Nous avons un manque criard dans certaines matières notamment en français, en mathématiques et en philosophie. Cette année, nous avons remonté nos besoins et monsieur le DCE qui ne ménage aucun effort pour résoudre le problème d’enseignants. Pour matérialiser sa volonté de nous aider, lui-même a pris un emploi du temps chez moi en chimie dans les classes de terminale », a-t-il indiqué.
Sidiki Kouyaté, proviseur du lycée Ahmed Sékou Touré sis à l’aéroport, abonde dans le même raisonnement que ces prédécesseurs.
« Nous sommes à pied d’œuvre pour les derniers réglages d’ici la rentrée pédagogique. Aujourd’hui, nous sommes à 95% prêts pour recevoir les enfants », a-t-il dit.
Les autorités éducatives sont attendues sur ce terrain pour apporter des solutions rapides et efficaces à ce déficit de personnel, afin de garantir une rentrée scolaire 2024 réussie et surtout équitable pour tous les élèves. Sékou Kaba, directeur communal de l’éducation de Matoto, rassure à combler le vide manque.
« Cette rentrée administrative est belle et bien effective dans toutes les écoles de la commune. Vous savez, l’importance de cette rentrée administrative consiste à faire curage des toilettes, l’embellissement des écoles, les petits travaux. Il faut que les enseignants soient au courant de la salle qu’ils vont enseigner avec leur emploi du temps. Au secondaire, il faut que les maîtres soient en possession de leur emploi du temps. Voilà ce qu’on appelle la rentrée administrative. Toutes les écoles élémentaires, comme celles du secondaire, ont reçu leur dotation en cahier et en matériels didactiques. Ce soir, les cartons de craie seront disponibles dans nos magasins. Demain, les responsables d’écoles pourront venir récupérer les craies. Toutes les dispositions sont prises pour une bonne rentrée scolaire le 25 septembre 2024. Vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement vient de faire un gros effort en recrutant 10 000 enseignants contractuels et 2111 enseignants au niveau de la fonction publique. Ça, c’est un ouf de soulagement. Les jours à venir, le problème d’enseignants dans les écoles sera un problème mineur. Il y a les besoins, mais vous savez qu’il faut passer par les solutions locales. C’est les mesures idoines qu’on a eu à prendre pour que l’année scolaire 2024-2025 soit réussie à la satisfaction de tous », a-t-il dit.
Malgré le nouveau découpage administratif intervenu à Conakry, la direction communale de l’éducation de Matoto englobe, jusqu’à preuve du contraire, les communes de Tombolia, Matoto et Gbessia.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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