C’est un incident tragique qui a été découvert dans la soirée d’avant-hier, lundi 16 septembre 2024, au quartier Lansanayah, dans la commune de Tombolia, provoquant une vague de terreur et de tristesse chez la population. La victime, originaire de Télimélé, a été retrouvé sans vie dans sa maison. Selon les informations recueillies sur place l’homme serait mort d’un empoisonnement de la part de sa deuxième femme. Cette dernière aurait gardé le corps pendant plusieurs heures avant que la situation n’attire l’attention des voisins, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Ce drame qui a coûté la vie à une personne, dont l’identité complète n’a pas été révélée, mais qui est connu sous le nom “Koto Mamadou”, s’est déroulé au secteur rails, bouleversant la quiétude des habitants.
L’alerte a été donnée par des voisins, inquiets de l’absence de signe de vie venant de la maison du couple et du comportement inhabituel de l’épouse qui semblait éviter tout contact. Face à ce silence troublant, certains voisins ont décidé de prévenir les services de sécurité. Après plusieurs tentatives infructueuses de communication avec les occupants, les agents de la police ont pris la décision de défoncer la porte de la maison pour vérifier ce qui se passait.
À l’intérieur, une scène glaçante s’offrait à eux : le corps sans vie du mari était étendu dans la chambre tandis que son épouse, originaire de la préfecture de Pita, se trouvait non loin de lui.
Selon les informations confiées par un co-locataire de la victime, Koto Mamadou est mort plusieurs heures avant la découverte de son corps ce lundi vers 18 heures.
« Tout a commencé dans l’après-midi (vers 15 heures) du lundi 16 septembre, quand nous (voisins) avions constaté l’absence inhabituelle du couple pendant toute la journée. Nous avions tapé à plusieurs reprises leur porte, personne ne répondait à l’intérieur. On a aussi appelé sur leurs numéros de téléphone sans succès. C’est ainsi qu’on a commencé à appeler dans la famille de l’homme pour s’informer. Mais, personne n’avait de leurs nouvelles. Finalement, on a décidé de faire venir la police pour défoncer la porte. Quand les agents sont arrivés, ils ont d’abord tapé à la porte, demandant la femme qui avait fait signe de vie d’ouvrir. Quand cette dernière a ouvert la porte et elle a vu la foule, elle a refermé la porte. C’est ainsi que les policiers ont défoncé pour s’infiltrer dans la maison. Malheureusement, on a découvert le corps sans vie de l’homme dans sa chambre », a expliqué notre source sous anonymat.
Abondant dans le même sens que son prédécesseur, Alsény Camara, ex chef du carré où le drame s’est produit, soutient qu’une autopsie a déjà conclu à un empoisonnement.
« C’était le lundi dernier, quand j’ai été informé qu’un mari est décédé pendant qu’il était enfermé avec sa femme, je me suis dit mais comment se fait-il sans que l’épouse ne sorte alerter le voisinage pour comprendre s’il est effectivement mort ou qu’est-ce qui lui ai arrivé. Du coup, nous avons un voisin ici, Elhadj Bouna, qui a fait venir les agents de la police pour défoncer leur porte pour des fins de vérification. C’est après ça que le corps du mari a été retrouvé dans son lit conjugal. Selon mes informations, c’est leur voisin Elhadj Bouna qui a fait venir une ambulance pour l’autopsie afin de déterminer les raisons de sa mort. Après l’autopsie à l’hôpital Ignace Deen, il s’est avéré que sa femme en sait quelque chose de son décès. Je ne saurais dire de quoi il est mort exactement, parce que moi je suis malade actuellement », a-t-il confié.
Si les causes exactes de la mort restaient incertaines au départ, une autopsie a été réalisée ce mardi pour déterminer les circonstances exactes du décès. Selon des sources proches de la famille, les résultats préliminaires de l’autopsie auraient révélé un cas d’empoisonnement. Pire, d’autres évoquent même l’aveu de la présumée auteure de cet acte.
Les enquêteurs cherchent à comprendre ce qu’il s’est réellement passé et ce qui a motivé cette éventuelle tragédie. L’épouse a été placée en garde à vue pour être interrogée. Pour l’heure, elle n’a fourni aucune déclaration claire concernant les événements de la nuit du dimanche à lundi, 16 septembre de la mort de son mari.
À noter que la principale suspecte dans cette affaire est la deuxième épouse du défunt dont l’union ne fait pas encore une année.
Toutes nos tentatives d’avoir des informations supplémentaires autour de cette tragédie ont été vaines à cause de la résistance de certains membres de la famille qui ne voulaient pas sentir un journaliste se mêler dans une “affaire qui ne le concerne pas”.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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