Sauf changement de dernière minute, une mission technique de la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) sera à Conakry le 22 septembre prochain. Cette délégation de l’institution sous-régionale vient évaluer les chantiers de la transition devant conduire à un retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée.
Au cours d’un entretien accordé à Guineematin.com, le président du Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD), Abdoulaye Kourouma, souhaite que la venue de cette mission sous-régionale soit une occasion d’instaurer un “dialogue inclusif” en Guinée.
« Je pense que nous (la Guinée) cherchons toujours à travailler en commun accord avec nos partenaires techniques et financiers. Ce qui est déjà une avancée à saluer. Maintenant, la CEDEAO, étant un partenaire technique et financier avec qui il y a eu des accords dynamiques avec la Guinée (…), la seule chose que je peux demander ici, en plus de leur présence, c’est qu’un dialogue inclusif soit établi pour trouver un consensus sur tout ce que nous voulons faire dans cette transition. Nous leur souhaitons la bienvenue. La CEDEAO sait pertinemment que pour que la transition se passe bien, il faut un dialogue inclusif », a-t-il déclaré.
Selon Abdoulaye Kourouma, la mission technique attendue à Conakry doit jouer un rôle de médiation entre les différentes forces politiques et le CNRD, afin de favoriser une transition apaisée. Par rapport à l’éventuelle candidature du président Mamadi Doumbouya, ce leader politique se montre prudent.
« Moi j’accorde le bénéfice du doute par rapport au programme dynamique qui est le 31 décembre. En ce qui concerne la candidature de qui que ce soit, moi je n’ai pas de problème à partir du moment où la personne ne s’est pas officiellement déclarée candidate, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’en débattre. La seule chose que je puisse dire, c’est que le conseil et l’entourage du général doivent l’aider à trouver une issue honorable », a-t-il souligné.
Enfin, le président du (RRD), en tournée dans la région forestière, dit ne pas être informé d’une quelconque rencontre entre la CEDEAO et la classe politique. Cependant, il souhaite vivement une éventuelle rencontre de la classe politique par la mission technique de la CEDEAO. Et que la classe politique, à son tour, doit vraiment les soumettre leurs inquiétudes pour la réussite de leur mission.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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