Trois responsables du quartier Madina école, dans la commune de Matam, sont jugés au tribunal de première instance de Mafanco pour des faits de diffamation. Il s’agit de Morlaye Sylla, Aboubacar Keita et Makkan Diallo. Ils sont poursuivis par Badra Koné, président de la délégation spéciale de la commune de Matam. Leur procès s’est ouvert hier mercredi, 18 septembre 2024, à l’absence de Badra Koné, partie civile dans cette procédure. A la barre, ils plaident tous non coupables des faits mis à leur charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Ces trois prévenus sont traduits devant cette juridiction d’instance pour répondre des faits de diffamation. Badra Koné les accuse de diffamation dans une affaire de bail présumé de la maison des jeunes de Madina École.
A l’ouverture du procès, les trois prévenus, qui comparaissent libres, ont nié les faits qui sont mis à leur charge.
Dans sa déposition, Morlaye Sylla, secrétaire administratif du quartier Madina École, rejette en bloc les faits de diffamation mis à sa charge.
« Nous n’avons pas diffamé Badra Koné. Nous sommes des membres du quartier. Un jour, Badra Koné, président de la délégation spéciale de la commune de Matam, a dit qu’il va bailler la maison des jeunes. Il a envoyé des jeunes qui ont filmé. La vidéo est là. C’était à l’occasion d’une visite qu’il a effectuée. Ce jour, il a dit qu’il va bailler là-bas. Il a dit ça devant même les médias. Quand il a dit ça, moi je n’ai rien dit… A la gendarmerie, quand nous sommes arrivés, ils nous ont dit que nous avons tenu une réunion en public pour le diffamer. Pourtant, il n’y a pas un antécédent entre nous », a-t-il expliqué.
Sur la même lancée, Makkan Diallo présidente du conseil de quartier, nie en bloc les faits. Elle a dit qu’elle n’a aucun intérêt à diffamer son chef hiérarchique. « Je n’ai aucun intérêt à manquer de respect à mon chef hiérarchique. C’est le respect qui est entre nous. Même le chef secteur, c’est le respect qui est entre nous. Mais, je ne l’ai pas diffamé. C’est lui qui a dit qu’il va bailler la maison des jeunes. Il est venu avec un groupe de jeunes et la RTG. Moi, quand j’ai appris qu’il va venir faire la visite, j’ai acheté de l’eau, du jus, pour les accueillir. C’est pourquoi je suis surprise d’entendre dire que je l’ai diffamé », a-t-elle laissé entendre.
Même son de cloche chez Aboubacar Keita qui dit n’avoir jamais tenu une réunion pour diffamer Badra Koné. « Badra Koné est venu à la maison des jeunes pour visiter. Il a dit qu’il veut bailler la maison des jeunes. Badra Koné est notre responsable. Il est le président de la délégation spéciale. Quand il a fait la visite, il ne nous a même pas regardé. Il n’a même pas dit bonjour. Il a tout simplement dit qu’il va bailler la maison, il est sorti. On n’a jamais organisé une réunion dans cette maison pour dire du mal sur Badra Koné », a-t-il expliqué.
Au terme de leur déposition, le tribunal a constaté l’absence physique de la partie civile. Il a renvoyé l’affaire au 25 septembre 2024 pour la comparution de Badra Koné et la suite des débats.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tel : 620 589 527/664 413 227