Le développement des infrastructures routières continue d’occuper une place importante dans les projets en Guinée. C’est dans cet état d’esprit qu’un comité de pilotage a été mis en place ce jeudi, 19 septembre 2024, dans un réceptif hôtelier à Kaloum, par le ministère des Infrastructures et des Travaux publics, composé d’acteurs de développement, et financé en partie par la Banque africaine de développement (BAD). Ces projets, d’une valeur totale de 200,8 millions de dollars, sont destinés à désenclaver plusieurs régions et à renforcer les axes transnationaux entre la Guinée et ses voisins, à travers 4 projets : Lola-Zo qui relie la Guinée à la Côte d’Ivoire ; le projet Coyah-Farmoriah qui relie la Guinée à la Sierra Leone ; le troisième projet Boké-Kébo qui relie la Guinée à la Guinée-Bissau ; et enfin, le quatrième projet concerne la phase 3 de l’Union du fleuve Mano pour la construction d’un ouvrage qui remplacera un bac, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Ibrahima Camara, secrétaire général du ministère des infrastructures et des travaux publics, et président du comité de pilotage de l’exécution des projets, a souligné l’importance des infrastructures pour la transition du CNRD, et indique que la BAD est un partenaire fiable.
« Le développement des infrastructures constitue l’un des piliers de la transition, conformément à la vision du CNRD et du Président de la République, qui a placé au centre des débats et du gouvernement le développement des infrastructures, notamment les zones de liaison entre consommation et production, ainsi que le désenclavement des zones rurales. L’entretien de tout le réseau constitue aujourd’hui un des maillons forts de notre transition. C’est à ce titre que l’État consacre un énorme budget, dans le cadre du partenariat public-privé et avec les institutions financières. Parmi ces partenaires, nous avons la Banque africaine de développement (BAD) qui constitue aujourd’hui un partenaire fiable pour la Guinée, finançant un ensemble de projets structurants, ce qui est une fierté pour notre pays. Depuis l’avènement du CNRD, nous avons constaté que les axes difficiles d’accès sont en train d’être désenclavés et la mobilité des personnes et des biens continue d’être assurée. L’autre objectif est de faire le point sur les perspectives que nous avons en matière d’évolution des nouveaux projets, et de voir ce que nous pouvons faire en tant que membres du comité de pilotage pour assurer le suivi et l’évaluation des activités », a-t-il indiqué.
De sa part, Amara Diabaté, coordinateur de l’unité de gestion des projets au ministère des Infrastructures et des Travaux publics, sous financement de la Banque africaine de développement, a précisé que quatre projets d’envergure sont actuellement en cours, totalisant 200,8 millions de dollars.
« Il faut dire que le comité de pilotage, que nous venons de constituer, est à la tête de la gouvernance des projets. C’est ce comité qui nous permettra de déterminer ce que nous pouvons faire pour que les projets correspondent aux besoins de nos populations. Lorsque vous voyez un projet, il y a des activités alignées, mais il s’agit de s’assurer que ce projet ait un impact direct. C’est pourquoi, dans la composition du comité de pilotage, vous trouverez presque toutes les composantes de la population, afin qu’elles puissent influencer les décisions du comité de pilotage. Ce dernier va procéder à la revue de l’ensemble des quatre projets, qui totalisent aujourd’hui 200,8 millions de dollars US. Ces quatre projets sont multinationaux, reliant notre pays aux pays voisins. L’objectif de cette activité est de passer en revue ces projets et d’examiner les dispositions à prendre, ainsi que les difficultés à anticiper. L’un des plus gros problèmes que nous rencontrons concerne l’indemnisation des populations. Cependant, avec l’avènement du CNRD, des dispositions pratiques ont été prises. Par exemple, pour le projet Boké-Kébo, les fonds ont déjà été mis à disposition. Les mesures qui peuvent permettre la réalisation des projets dans les meilleures conditions. Prenons, par exemple, le projet Lola-Zo, qui est important et permet de relier la Guinée à la Côte d’Ivoire. Les quatre projets sont : le projet Lola-Zo, qui relie la Guinée à la Côte d’Ivoire ; le projet Coyah-Farmoriah, qui relie notre pays à la Sierra Leone ; le troisième projet est Boké-Kébo, qui relie la Guinée à la Guinée-Bissau ; et enfin, le quatrième projet concerne la phase 3 de l’Union du fleuve Mano, avec la construction d’un ouvrage pour remplacer un bac », a-t-il souligné.
Mamy Condé, ingénieur et directeur national des routes nationales, a quant à lui indiqué que le comité de pilotage s’était réuni pour la première fois dans le but de faire un état des lieux des projets en cours.
« Le comité de pilotage s’est réuni pour la première fois. Ce comité, sous la tutelle de l’unité de gestion des projets, qui dépend institutionnellement du ministère des Infrastructures et des Travaux publics, à travers la direction nationale des routes nationales, va évidemment nous permettre de faire l’évaluation de nos engagements vis-à-vis de notre partenaire. Nous allons évaluer la mise en œuvre des projets, vérifier si les délais fixés pour les entreprises chargées des travaux seront respectés, examiner l’état des décaissements des projets, et faire un état des lieux général afin de tirer des conclusions et formuler des recommandations », a-t-il dit.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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