À quelques jours de l’ouverture des classes, prévue pour le 25 septembre 2024, les responsables d’écoles s’activent sur les derniers réglages pour être au rendez-vous. Mais dans les établissements publics, des difficultés persistent encore, notamment le manque d’enseignants et de tables-bancs. C’est le cas dans plusieurs écoles publiques de la préfecture de Coyah où proviseurs et directeurs d’établissements expriment leurs vives préoccupations aussi bien pour le déficit d’enseignants que l’état des infrastructures. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Jean Haba, proviseur du lycée-collège Almamy Ismaël Sogbè Bangoura, connu sous le nom lycée Fili, sis à Coyah centre, se plaint de nombreuses difficultés.
« Pendant les grandes pluies le toit de la direction a été décoiffé. Le bureau était envahi par l’eau, les plafonds affaissés. Donc, il fallait tout refaire. C’est ce travail que nous sommes en train de faire (…) pour donner une bonne image à la rentrée. Notre école a été décoiffée par la tornade. Au moins, il y a 32 tôles à remplacer. On a quelques chevrons à remplacer, les salles de classes sont un peu délabrées… Mais, on est en train de faire tout ce qui est de notre pouvoir pour rendre l’école prête à accueillir les élèves. Pour les tables-bancs, nous voulons attendre les enfants qui ont eu leur entrée en 7ème et leur entrée en seconde (11ème année, ndlr). Ils sont au nombre de 350. Mais d’ici le 25, nous espérons que le minimum sera fait pour que les enfants commencent les cours ».
Par ailleurs, Jean Haba est revenu sur le manque d’enseignants qui assaille son école. « On a été confronté depuis l’année dernière, au problème d’enseignants. Ici, au lycée, il me manquait 3 professeurs. Pour le nouveau collège, il nous manque 12 professeurs. Mais, la bonne nouvelle qui nous a été donnée, il y les contractuels qui ont été recrutés par l’État. Et tout récemment, le département nous a fait venir des fiches à remplir dans laquelle fiche nous avons exprimé tous nos besoins. Nous espérons que d’ici le 25 septembre, les enseignants seront là et en nombre suffisant », a déclaré le proviseur du lycée-collège Almamy Ismaël Sogbè Bangoura de Coyah.
À Somayah, Mariama Dalanda Diakité, directrice de l’école primaire de Somayah Centre, déplore le départ de l’essentiel de ses enseignants, non admis au concours d’intégration à la fonction publique locale. Elle évoque également le déficit de tables bancs.
« La rentrée scolaire se prépare bien chez nous. On a programmé le nettoyage de l’école. Nous avons également appelé à une réunion des maîtres. Malheureusement, presque personne n’a répondu. Parce que 7 des 8 classes étaient occupées l’année dernière par les enseignants contractuels qui, malheureusement, n’ont pas été admis au concours. Sans enseignants, ça sera difficile pour nous de travailler parce qu’avec les 7 classes vident-là, je ne sais pas comment encadrer ces enfants à l’ouverture. C’est le grand souci que j’ai dans mon école aujourd’hui et qui m’empêche de dormir. En plus, nous avons un manque de livres de lecture pour les élèves. Sinon, à part ça, nous avons reçu tous les matériels didactiques. Les tables-bancs ne sont pas du tout suffisants pour les élèves. Parfois, nous avons même 80 voire 100 élèves par classe. Vous imaginez comment encadrer ces élèves-là dans la même salle de classe ? C’est difficile. Ceux qui sont cassés sont déjà réparés par la direction, mais c’est insuffisant par rapport au nombre d’élèves », a-t-elle laissé entendre.
Même constat au collège plateau de la commune urbaine de Coyah. Là, notre reporter a essuyé le refus du principal de se prêter à nos questions, sous prétexte qu’on n’a pas d’ordre de mission. Sauf que là aussi, hormis la clôture de l’école qui se construit, rien ne semble prêt dans les salles de classe visitées : tables-bancs cassés, ordures à divers endroits… Voilà l’image que présente ce collège à quelques jours de l’ouverture des classes.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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