Le prévenu Amara Chérif, poursuivi pour des faits d’abus de confiance portant sur une moto, a été entendu au tribunal correctionnel de Mafanco dans la journée mardi dernier. Il est reproché au jeune homme d’avoir détourné une moto appartenant à Roger Kamano, partie civile dans cette affaire. A la barre, le prévenu a plaidé non coupable des faits mis à sa charge, soutenant avoir été envoûté par un passager qui a disparu avec l’engin, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans sa déposition, le prévenu, en détention depuis le 6 septembre 2024, soutient ne pas avoir détourné la moto. Mais, l’engin lui a été retiré suite à un envoûtement. « C’est vrai, Roger Kamano m’a remis la moto pour travailler avec et lui verser une recette journalière de 40 mille francs guinéens. On a travaillé pendant 3 mois et quelques jours. Un jour, quelqu’un m’a déplacé pour aller à Kassonya, un quartier qui relève de la commune de Tombolia. Il m’a dit que quand on va arriver à Kassonya, on va continuer à Lansanayah. Arrivé à Kassonya, il m’a dit de l’attendre dans une cour. Entretemps, il m’a dit d’aller remettre des boîtes de sardines à quelqu’un dans une autre cour qui n’est pas loin des lieux. J’ai laissé la moto sur place avec la clé. Je suis allé déposer les boîtes de sardines. A mon retour, j’ai trouvé que la moto avait été volée. J’ai compris que celui qui m’a déplacé m’a envoûté. Il a travaillé mon esprit », a-t-il expliqué.
Au terme de cette déposition du prévenu, le plaignant Roger Kamano a dit ne pas être convaincu par cette version de son ancien employé. « Moi, il m’a dit que la moto avait été volée. Mais, je ne crois pas à ça. Il est allé voir un marabout pour que ce dernier travaille mon esprit afin que j’oublie cette affaire. J’ai des témoins pour ça. Ce qui veut dire qu’il est complice. Je lui réclame ma moto. Il n’a qu’à me rendre la moto », a lancé la partie civile.
Finalement, le tribunal a renvoyé l’affaire au jeudi 19 septembre 2024 pour la comparution du témoin Ibrahima Sory, cité par le plaignant, et la suite des débats.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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