Deux accidents de circulation distincts se sont produits dans la nuit du jeudi, 19 septembre 2024, à Mamou, coûtant la vie à 2 personnes et faisant plusieurs blessés. Le premier a eu lieu dans la sous-préfecture de Konkouré, impliquant 5 jeunes gens, avec un cas de décès enregistré et plusieurs blessés. Le second accident a eu lieu à Boulbinet, dans la commune urbaine, où un jeune de 17 ans, en classe de 8ème année au lycée Grand-Ducal, a été mortellement fauché par un véhicule appartenant à un haut cadre de la gendarmerie régionale de Mamou. Ces accidents mortels ont provoqué une vive émotion et une forte mobilisation des autorités en vue de compatir aux douleurs des familles éplorées, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans la matinée de vendredi, une forte délégation des autorités administratives et communales, s’est mobilisée pour présenter les condoléances aux familles éplorées. C’était au quartier Loppet, dans la commune urbaine.
Dans son intervention, Elhadj Mamadi Diallo, préfet de Mamou, s’est réjoui de l’humanisme de la famille du jeune collégien qui a été fauché à Boulbinet par le véhicule d’un officier de la gendarmerie. « Nous sommes venus ici ce matin pour nous rapprocher davantage de la population de Mamou. Nous sommes venus pour servir la population de Mamou. Nous ne sommes pas venus pour toucher un seul cheveu d’un citoyen de Mamou. Tous ces porteurs de tenues et les administrateurs que vous voyez ici sont arrivés ici les larmes aux yeux. Nous savons combien de fois le fils est cher pour ses parents. Même quand tu es président de la République, tu souhaiterais que ton enfant qui va te remplacer te dépasse. La manière dont ton enfant est cher pour toi, c’est la même manière que les enfants d’autrui sont chers chez ses parents. Si à travers un accident de la circulation, un des fils de Mamou trouve la mort avec un des administrateurs, avec un envoyé de l’Etat, nous devons nous réunir pour venir demander pardon à la population de Mamou, en général, et à la famille éplorée en particulier. Nous sommes vraiment contents de la réponse de la famille et nous allons transmettre cela au président de la République et au Premier ministre, chef du gouvernement. Ce n’est pas le nombre de personnes venu que la famille a pardonné, mais c’est à cause de son humanisme et de sa foi. Nous les remercions très sincèrement », a laissé entendre Elhadj Mamadi Diallo, préfet de Mamou.
Au nom de la famille et des sages du quartier Loppet, Elhadj Thierno Souleymane NDIARÈ Diallo, a salué le courage des autorités avant de louer les qualités du défunt, tué à la fleur de l’âge.
« Nous remercions le courage indien des autorités de Mamou d’être ici ce matin pour partager leur compassion avec la famille, avec notre famille suite au décès de ce jeune garçon. Nous prions pour le repos de son âme. La mort de ce jeune est une perte énorme pour la famille et pour le quartier. Il était très humble, dynamique, courageux, religieux et respectueux. Hier, on était là ensemble, lors du baptême de mon petit- fils. Mes épouses me disent qu’il est disponible plus que leurs enfants. C’est pourquoi je demande à ses parents biologiques de lui pardonner, c’est un homme du paradis… Nous demandons aux conducteurs de rouler avec prudence sur la route. Ôter une âme est très dangereux. Mais, on ne peut rien contre la volonté divine », a-t-il déclaré.
Abondant dans le même sens, Oustaze Mamadou Sylla a invité les conducteurs d’engins roulants à la prudence, rappelant le caractère sacré de la vie humaine. « Nous demandons aux conducteurs de rouler avec prudence car l’âme est sacrée. Aucune usine, quel que soit sa qualité et sa performance, ne peut créer une âme. L’islam est la religion de la paix, de l’amour et de la vie. C’est pourquoi elle a catégoriquement interdit le meurtre. L’islam assure à tous les hommes le droit à la vie, à l’instruction, à la dignité, à la famille, à la propriété, au travail et surtout à la liberté… »
De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com
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