A une semaine de la rentrée scolaire, prévue le mercredi 25 Septembre 2024, plusieurs écoles privées et publiques du pays disent ne pas être totalement prêtes à accueillir les élèves. C’est le cas de l’école de l’orphelinat Regina Maris, située à Kipé, dans la commune de Ratoma. Dans cette école, la direction peine encore à refaire la peinture à quelques jours de l’ouverture des classes et manque de plusieurs autres choses pour son bon fonctionnement. Une situation qui préoccupe la direction, interrogée par un reporter de Guineematin.com mercredi dernier.
Recentrée après la réunion des responsables de l’école, Madame Henriette Bouyé, directrice générale de l’école du centre Regina Maris, raconte les difficultés du moment.
« Comme vous pouvez le constater, nous étions tout de suite en réunion avec tout mon staff, tous les enseignants étaient là. On a essayé de voir comment pallier les difficultés qu’on a eues l’année passée pour pouvoir nous améliorer… On est prêt à 50% parce que la date nous a pris de court. On a l’habitude d’ouvrir nos classes le 03 Octobre ; mais maintenant, on a parlé du 25 septembre. Ici, principalement, nous avons les enfants à deux volets : les enfants lucratifs et les enfants non lucratifs, parce qu’ici c’est un centre à titre humanitaire. On a des enfants qui dorment ici, qui vivent ici et qui apprennent ici. Nous avons également des enfants qui viennent ici juste pour l’apprentissage et qui rentrent après. Si dans les autres établissements, ils payent plus cher, ici ils payent moins cher pour nous permettre d’avoir un peu et ainsi subvenir aux besoins de nos enfants déshérités. On va ouvrir nos portes comme les autres établissements et nous occuper ainsi de nos enfants. Les enseignants qui sont ici le savent parce que quand tu postules dans un centre humanitaire, tu sais déjà à quoi t’attendre. Donc ils sont là, ils sont prêts parce que c’est leur choix et ils sont prêts à venir au secours de ces enfants », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, notre interlocutrice est revenue sur l’état du bâtiment qui abrite l’école et l’appui dont elle bénéficie. « Nous avons commencé à repeindre l’établissement mais là, nous sommes en manque de peinture. Mais au fur et à mesure que les enfants lucratifs vont payer leurs frais de scolarité, nous allons refaire la peinture. Avec les enseignants, je n’ai pas de problèmes, j’ai de très bons enseignants qui aiment et prennent bien soin de nos élèves. Pour ce qui est des kits scolaires, j’ai un côté humanitaire. Donc, il y a des ONG, des personnes de bonne volonté qui passent ici et qui essayent de venir en aide aux déshérités. Mais en attendant, j’avais fait de petites réserves depuis l’année surpassée. Donc, ça me permet de couvrir une partie du besoin des enfants. Le minimum est là, mais on a toujours des manques », a-t-elle expliqué.
En outre, Madame Henriette Bouyé lance un appel à l’endroit des autorités et des personnes de bonne volonté pour aider les enfants de son école. « J’ai envie de faire comprendre aux autorités que le 25 septembre est une date brusque pour nous et heureusement que j’ai des enfants non lucratifs pour que ça nous permette de nous remettre en place, mais il ne faut pas que les enseignants comptent sur moi pour les payer le mois de septembre vu que je n’en ai pas les moyens. Mais à partir du mois d’octobre, je les paye. Ici, c’est un orphelinat, c’est un grand centre. Donc, que les autorités nous viennent en aide et nous aident ainsi à avoir le nécessaire pour nous occuper de ces enfants. Un enfant qui n’a pas de kits scolaires est jaloux de son ami qui a tout son kit au complet. Le minimum, c’est avoir ses cahiers, ses stylos, son ardoise, son sac… et surtout les livres. Je lance un appel à toutes les bonnes volontés pour nous aider par rapport aux livres. Je ne sais pas si cette année on en aura, mais nous avons l’habitude d’en avoir… »
Fatoumata Bah pour Guineematin.com
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