Au regard de l’incapacité des dirigeants guinéens d’hier et d’aujourd’hui, le Syli national est obligé de jouer tous ses matches à l’extérieur, faute d’un stade répondant aux normes de l’instance dirigeante du football en Afrique. Un handicap pour notre sélection nationale qui choque plus d’un et qui fait jaser. Ibrahima Blasco Barry, secrétaire général de la Fédération Guinéenne de Football parle d’un gâchis quand on joue tous nos matchs à l’extérieur, y compris ceux qui devaient se jouer à Conakry. Il l’a dit à l’occasion de la conférence de presse animée ce samedi à Conakry, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
« Vous savez que ce n’est pas de gaieté de cœur que notre pays accueille ses rencontres en dehors du territoire national. C’est un sentiment partagé par tous ceux qui sont dans le football, un sentiment d’amertume que nous partageons parce que, tout simplement, jouer à domicile est un avantage devant son public, devant sa population, pour pouvoir engranger des points. Il y a un certain nombre d’années que nous ne jouons pas à domicile. Et c’est avec beaucoup de difficultés que nous nous qualifions. C’est même, je dirais, un exploit que, malgré le fait que nous jouons et accueillons nos matchs à l’extérieur, que nous arrivions à nous qualifier dans certaines compétitions. Mais je pense que cela ne doit pas perdurer. Il faut que cela change. Malheureusement, la Fédération est limitée dans ses compétences et dans ses obligations », a-t-il indiqué
Par ailleurs, Ibrahima Blasco Barry, rappelle que l’Etat a l’obligation de créer les conditions pour que le Syli National joue en Guinée. « C’est une obligation régalienne de l’État de nous fournir des infrastructures qui nous permettront d’accueillir les rencontres ici. Le stade de Nongo, il n’a même pas encore été officiellement inauguré. Depuis que les Chinois l’ont construit, jusqu’à ce jour, nous n’arrivons pas à l’opérationnaliser. Et cela, nous devons tous, dans un élan d’unité, interpeller toutes les autorités, tous ceux qui peuvent prendre une décision, pour que nous ayons un stade fonctionnel. Ce n’est pas de gaieté de cœur, tant sur le plan financier que sur le plan de l’investissement humain. Il y a du gâchis quand on joue à l’extérieur. C’est un aspect. L’autre aspect est que, sur le plan de l’organisation, on observe beaucoup de défaillances lorsque nous jouons à l’extérieur. Ces défaillances sont inhérentes au fait que nous ne jouons pas à domicile. Ce sont des choses qu’il faut corriger », a-t-il déclaré.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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