Ce lundi, 23 septembre 2024, la maison de la presse de Conakry a été le théâtre d’une conférence de presse organisée par le Forum des Forces Sociales de Guinée. L’événement avait pour objectif de dénoncer les intentions présumées du président de la transition, Mamadi Doumbouya, de se présenter aux élections présidentielles à venir, malgré ses déclarations antérieures affirmant que ni lui, ni aucun membre du régime actuel ne briguerait ces élections.
Les membres du Forum, réunis autour de cette problématique, ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une trahison des engagements pris par Doumbouya. Mamadou Barry, membre de la coordination des Forces Sociales de Guinée, a été particulièrement vocal lors de cette conférence, appelant à une action collective pour contrer les dérives du régime actuel. Il a également insisté sur l’importance de respecter les engagements pris par les leaders.
« La voix d’un chef, c’est plus qu’une loi. Quand un chef parle, c’est que ça, c’est plus qu’une loi. Dans des conditions normales, si on donne un engagement à son peuple, on prend des engagements devant l’opinion nationale et internationale, on a le devoir de les respecter », a-t-il affirmé, ajoutant que la promesse de Doumbouya de ne pas se présenter aux élections devrait être honorée.
Le membre du forum a critiqué le climat d’incertitude et de manipulation qui prévaut, soulignant que le peuple guinéen ne peut pas continuer à vivre dans l’ambiguïté.
« Ce qui se passe maintenant, c’est de dire et de se dédire. Nous avons accepté des délais, mais maintenant, on veut troquer ça », a-t-il déploré.
Mamadou Barry a aussi mis en garde contre la complicité et l’attentisme des acteurs de la société civile et des syndicats.
« Si nous acceptons la conciliation et cette complicité d’être toujours des suivistes, nous allons payer le prix le plus cher », a-t-il averti.
Il a encouragé tout le monde, y compris les jeunes, à s’impliquer activement dans la lutte pour la justice et la transparence.
« Mon frère, ma sœur, un mouvement ne peut pas préparer ton avenir. Celui qui te donne ces miettes pour faire cette organisation-là n’a même pas confiance en toi », a-t-il conclu, appelant à une mobilisation générale pour défendre les droits et les intérêts du peuple guinéen.
La conférence de presse a donc été un moment fort d’échange et de réflexion sur les enjeux politiques actuels en Guinée, mettant en lumière la nécessité d’une vigilance citoyenne face aux promesses non tenues et aux dérives possibles du pouvoir en place.
Lamine KABA pour Guineematin.com
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