La fabrication des emballages et objets en plastiques à usage unique est désormais interdite en République de Guinée. Ce décret, rendu public sur les ondes de la télévision nationale, ravit les défenseurs de l’environnement. Selon Abdoulaye Gonkou Bah, directeur exécutif de l’ONG Agir Contre le Réchauffement Climatique (ACOREC), c’est décision salutaire qui montre que l’État guinéen veut contribuer de manière très significative à la lutte contre la pollution sur toute les formes, et la lutte contre l’insalubrité. Il l’a dit ce lundi, 23 septembre 2024, dans un entretien accordé à Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour commencer, le directeur exécutif de l’ONG ACOREC a salué cette mesure prise par le président de la transition. « Cette décision interdisant l’importation mais aussi la commercialisation des emballages plastiques à usage unique en République de Guinée, nous, en tant que défenseurs de la nature, c’est une décision que nous saluons. Parce que cette décision vient montrer la volonté de la Guinée à aller vers le développement durable, mais aussi à contribuer de manière très significative à la lutte contre la pollution sur toute les formes, et la lutte contre l’insalubrité », a déclaré Abdoulaye Gonkou Bah.
Par ailleurs, cet environnementaliste affirme que c’est une décision mûrement réfléchie d’autant plus des délais significatifs ont été accordés à ceux qui commercialisent ou qui en fabriquent. « Je pense qu’un travail en amont a été fait, parce que non seulement les textes guinéens interdisent la pollution sur toutes ses formes, mais aussi il y a aujourd’hui des opportunités de la production des emballages biodégradables en République de Guinée. Je pense que ce n’est pas interdit que la production des emballages biodégradables soit vraiment appliquée dans notre pays. Le décret qui a été lu sur les ondes de la télévision nationale mentionne déjà un délai de 6 mois qui a été accordé à ceux qui commercialisent les emballages plastiques. Et ceux qui font la production locale ont déjà un préavis de deux ans, pour leur permettre vraiment de transformer leurs industries d’emballages de plastiques non dégradables, en industries d’emballages biodégradables. Je pense que c’est une ouverture qui a été faite et on espère que ça sera suivi à la lettre. Cette décision est mûrement réfléchie parce que l’interdire à l’immédiat peut affecter l’économie ou la productivité de ces acteurs-là. Mais il y a eu une mesure qui a été prise et je pense que c’est la meilleure approche. Chacun de nous doit vraiment jouer un rôle parce que nous avons tous constaté aujourd’hui l’impact de ces plastiques, non seulement sur l’environnement mais aussi sur la santé humaine », a lancé Abdoulaye Gonkou Bah.
Mariama Barry Pour Guineematin.com