La rentrée scolaire au compte de l’année scolaire 2024-2025 est prévue le 25 septembre prochain. Dans tout le pays, à Conakry comme dans les régions de l’intérieur, les préparatifs battent leur plein. Les autorités éducatives, les chefs d’établissement, ainsi que les élèves et leurs parents, s’affairent pour assurer une rentrée réussie. Cependant, des défis importants persistent, notamment dans la préfecture de Koundara, où le manque d’enseignants et de mobiliers est particulièrement préoccupant, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le directeur préfectoral de l’éducation de Koundara, Mamadou Bhoye Barry, joint par téléphone samedi, 21 septembre 2024, précise que la rentrée administrative s’est déroulée comme prévu. « La rentrée administrative a été effective. Nous avons tenu une réunion de rentrée avec les DSSE (directeurs sous-préfectoraux de l’éducation) et les chefs d’établissements. On a procédé à la distribution du paquet des lettres directives, le calendrier scolaire, les plans de progression et les instructions relatives à l’organisation de la semaine de l’indépendance. Donc, à l’issue de la réunion, on a réparti les fournitures : les cahiers à usage collectif et individuel, la craie et le petit outillage que sont les matériels didactiques, notamment les règles, équerres et autres. Tous les directeurs sont en place. Il y a une commission qui est sur le terrain actuellement, en train de sillonner les écoles pour voir ce qui a été fait ou ce qui est en train d’être fait par rapport à la prérentrée. Au moment où je parle, nous en train également de préparer activement la semaine. Nous avons élaboré un planning pour les différentes activités à réaliser dans la semaine, qu’on a remonté à l’IRE. Ce qui nous reste maintenant, c’est l’ouverture des classes », a dit le directeur préfectoral de l’éducation de Koundara.
Malgré ces efforts organisationnels, les besoins en ressources humaines et matérielles demeurent une préoccupation majeure. Les infrastructures scolaires constituent également un défi à relever à Koundara. « Pour le moment, on a distribué le calendrier annuel et les lettres directives. On a demandé aux chefs d’établissements de faire des emplois de temps provisoires tenant compte de ceux qui sont présents pour que les cours démarrent dès le 25 septembre. Nos besoins en enseignants n’ont pas tellement changé. Parce que l’année dernière, on était avec 317 contractuels communaux. 217 parmi eux ont été évalués ce sont 115 qui ont été retenus. Donc pratiquement, c’est le tiers des contractuels communaux qui a été retenu. Si cela reste inchangé, le besoin va continuer à se faire ressentir. Les besoins en termes d’infrastructures scolaires vont continuer encore à se faire ressentir. Vous savez, on a près de 76 écoles en hangars. Avec la pluviométrie que vous connaissez, si la pluie continue jusqu’à la mi-octobre et qu’il pleut le matin jusqu’à midi, les enfants seront exposés. Ils ne pourront pas faire cours. Nos besoins en enseignants, en construction scolaire et en mobiliers, ça persiste», a déclaré Mamadou Bhoye Barry.
Cette rentrée scolaire à Koundara met en lumière les disparités auxquelles de nombreuses localités guinéennes continuent de faire face, malgré les efforts déployés par les autorités éducatives et certaines organisations sociales locales pour assurer un environnement d’apprentissage favorable.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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