La maison des jeunes de Télimélé a servi de cadre ce lundi, 23 septembre 2024, à une campagne de sensibilisation axée sur les Violences basées sur le genre (VBG), notamment les Mutilations génitales féminines (MGF). L’évènement, ayant pour thème « vacances sans excision à Télimélé 2024 », est initié par l’inspection régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Kindia. Il est appuyé par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). La rencontre a réuni les autorités préfectorales et communales et tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Cette journée de sensibilisation et d’éducation a commencé par la prestation des slameurs, suivie de scènes de théâtre et d’autres prestations artistiques.
A l’entame, le président de la délégation spéciale de Télimélé, Mamadou Aliou Chérif, a souhaité la bienvenue aux participants et salué les efforts consentis pour anéantir les violences basées sur le genre.
« Nous sommes prêts à défendre les victimes de violences basées sur le genre mais aussi à faire des sensibilisations de nos communautés. Nous saluons les institutions pour les efforts fournis et les moyens mis à la disposition des agents », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Ibrahima Camara, inspecteur régional de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Kindia, affirme que l’excision doit être bannie de nos sociétés.
« Parlant des violences, elles peuvent être nombreuses ; mais pour notre cas, ce les mutilations génitales féminines (MGF). C’est un phénomène qui est aujourd’hui d’actualité qu’il faut bannir. Mais pour le faire, il faut la participation des femmes et jeunes filles. Quand vous prenez notre pays, 52% est occupé par la couche féminine. Cette pratique néfaste entraîne des maladies chez les femmes, l’abandon scolaire et des complications lors des accouchements. Alors, pour une meilleure vie de nos femmes, il faut interdire les MGF sous toutes leurs formes », a laissé entendre monsieur Camara.
De son côté, le juge du tribunal de première instance de Télimélé, Boubacar Djéinaba Diallo, est revenu sur la répression visant les MGF.
« Elle est d’abord pénale, mais à des étapes différentes. Les grandeurs des peines sont entre autres : il y a des cas, c’est pour 2 ans ou 5 ans d’emprisonnement. Tandis qu’il y a d’autres cas qui vont jusqu’à 15 ans, avec une amende de 20 millions de francs guinéens. C’est pourquoi, dès qu’un cas est constaté, il faut informer les autorités », a dit le magistrat.
Abondant dans le même sens, le secrétaire chargé des affaires administratives de la préfecture, Moussa Cissé, a invité l’implication de tous et de toutes pour mettre aux MGF.
« Pour atteindre les objectifs, il faut la participation des femmes, car elles jouent un rôle très important, et c’est elle qui sera victime. Dans notre préfecture, la promotion féminine se bat pour mettre fin aux violences basées sur le genre, que nous encourageons et soutenons. Avec notre gouvernement de la transition, la femme constitue une priorité pour le changement. C’est pourquoi, acceptons de coopérer pour faire zéro cas de mutilations génitales féminines dans nos communautés », a conseillé monsieur Cissé.
Depuis Télimélé, Mamadou Sadio Barry pour Guineematin.com
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