Attaque des éleveurs à Foulamory (Gaoual) : « Nous étions assiégés et soumis à une terreur indescriptible », témoigne Abdourahim Barry

Abdourahima Barry, victime

Etablie comme plusieurs autres à Bhoundou Poua, la famille du jeune Abdourahim Barry âgé de 17 ans, a vécu l’enfer des agresseurs venus du District de Kankody. Il dit avoir vu la mort défiler sous ses yeux pour avoir vécu les faits. Notre reporter l’a rencontré dans le parc familial de Bhondou Poua, relevant du District de Kambambolou, dimanche 15 septembre 2024.

« Mon papa, Mamadou Baïlo Barry était absent des lieux. J’étais là avec ma mère et ma petite sœur. Lorsque le groupe est arrivé, ils étaient très nombreux. Ils ont investi les lieux et sont restés débout d’autres assis sur les arbres, un peu partout au tour de nous. J’ai failli fuir, tellement qu’ils étaient nombreux et violents. Ils étaient armés de gourdins, de machettes, de coupe-coupe et autres. Ils ont demandé où est mon père. J’ai dit qu’il est en brousse. Ils m’ont dit d’aller le chercher. Je suis allé dans les environs mais il n’y était pas. Je suis revenu leur dire que je ne l’ai pas vu. Il n’en fallait pas plus pour qu’ils se déchainent contre nous. Ils se sont attaqués à notre hutte, pris de l’argent, des objets, nos téléphones, détruit l’enclos des chèvres et de moutons, fait tomber le poulailler, s’attaquer au parc, faire couper les cordes des bœufs, créer une panique générale. Mais avant cela, du matin (vers 9 h) au soir (vers 16 h), ils ont refusé que quelqu’un mange et que les bœufs aillent paître. Nous étions assiégés et soumis à une terreur indescriptible. Finalement après 15 h, comme mon père ne venait pas, ils ont pris un taureau et sont partis. Depuis lors, ma petite sœur est malade tout comme ma mère. Elles ont toujours peur et n’arrivent pas à se retourner à la bergerie. Beaucoup de nos animaux ont fui et d’autres ont peur de regagner le parc. C’est ce que nous vivons depuis le 10 septembre », a raconté l’adolescent Abdourahime Barry.

Son père, Mamadou Baïlo Barry, le 1er à témoigner, ne vit plus chez lui. Avec les intempéries, l’état de la route et la distance qui sépare Foulamory à Gaoual centre, il passe le clair de son temps à marcher entre la gendarmerie et le TPI de Gaoual, espérant que justice sera rendue, ses bœufs et ses biens restitués.

Abdallah BALDE avec le décryptage de Baïlo Loubaï Diallo pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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