Poursuivie pour injures et menaces de mort à l’encontre de son beau-frère, Djénabou Dramé a été déclarée coupable par le tribunal correctionnel de Dixinn. A l’audience d’hier, lundi 23 septembre 2024, elle a écopé d’une peine de deux mois de prison, assortis de sursis, et au paiement d’une amende de 500 mille francs guinéens. A la barre, la prévenue a reconnu les faits d’injures mais nié toute menace de mort à l’encontre d’Aboubacar Sow, mari de sa petite sœur, partie civile dans cette affaire, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans ce dossier, Djénabou Dramé est accusée de deux infractions : injures et menaces de mort. Appelée à la barre, elle a rejeté les faits de menaces de mort, mais reconnu les injures contre Aboubacar Sow. « Ce jour-là, quand j’ai appelé ma sœur, elle m’a dit que Boubacar Sow est venu l’injurier c’est pour cette raison que je suis allée là-bas. Je reconnais les faits d’injures, mais je ne l’ai jamais menacé. Voici ce que j’ai dit ce jour-là : » tout ce que tu as dit derrière moi ici, c’est à ta mère que tu l’as dit ». C’est tout ce que j’ai fait comme réaction », a déclaré la prévenue.
Prenant le contrepied de la prévenue, Aboubacar Sow, sociologue de profession domicilié à Hafia, marié et père d’un enfant, partie civile dans cette affaire, explique : « elle est ma belle-sœur, la grande sœur de ma femme. Un jour, elle est venue chez moi pour ramasser ma femme, qui venait d’accoucher, et mon enfant. Je n’étais pas au courant. Alors, à chaque fois que je viens voir mon enfant chez leurs parents, elle m’insulte. Un jour, ils ont cherché un atelier pour ma femme. C’est là que j’allais maintenant pour voir ma fille. Elle s’y est opposée, en disant que si je veux voir mon enfant, je dois venir le dimanche, et en famille… Ma belle-sœur m’a menacé dans l’atelier de sa jeune sœur à Sangoyah. Ma femme ne m’a jamais insulté ni menacé. Elle a dit que je suis un vaut rien, un incapable, qu’en me voyant, je ne suis pas un homme. Elle a dit qu’elle allait en finir avec moi, qu’elle allait mettre fin à ma vie. Ce n’était ni la première fois, ni la deuxième fois. C’est lorsque je viens dans la famille qu’elle m’insulte. Elle n’est jamais venue chez moi pour m’insulter. Sa famille est venue dans ma famille pour plaider. C’est pour cette raison que je me suis désisté », a-t-il indiqué.
Dans ses réquisitions, le représentant du Ministère public a fait savoir que le désistement de la partie civile ne met pas fin à la poursuite pénale. C’est pour cette raison qu’il a requis de retenir la prévenue dans les liens de la prévention pour les faits à lui reprocher. Pour la répression, de la condamner à 2 mois de prison, assortis de sursis, et au paiement d’une amende de 500 000 GNF.
Pour sa propre défense, Djénabou Dramé dira : « je ne vais jamais refaire ça »
Dans sa décision, rendue sur siège, le tribunal a déclaré la prévenue coupable des faits d’injures et de menaces de mort. Pour la répression, elle est condamnée à 2 mois, assortis de sursis, et au paiement de 500 000 GNF d’amende. Sur l’action civile, le tribunal a constaté la lettre de désistement de la partie civile.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com